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Euro2020. Le petit truc en plus qui pourrait donner l’avantage à la France ce soir !

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Longtemps meurtris par les échecs des années 1980, encore battus par les Allemands en quart de finale du Mondial 2014, les Bleus les regarderont les yeux dans les yeux, mardi 15 juin (21h) pour leur entrée dans l’Euro2020.

8juillet 1982, Séville, Espagne. 25 juin 1986, Guadalajara, Mexique. 4 juillet 2014, Rio de Janeiro, Brésil. Trois dates noires dans l’histoire du football français en Coupe du monde. Un traumatisme marqué par la sortie sur civière de Patrick Battiston (1982). Une revanche perdue avec un Michel Platini diminué (1986). Une élimination frustrante en quart trois décennies plus tard (2014).

Si l’équipe de France a remporté son premier match en compétition officielle face à l’Allemagne, le 28 juin 1958 à Gôteborg dans la petite finale du Mondial 1958 en Suède, la Nationalmannschaft est ensuite devenue la bête noire, traumatisante, cruelle, implacable, des Bleus… entre autres.

« Le football est un jeu simple : 22 hommes courent après un ballon durant 90 minutes, et à la fin les Allemands gagnent ». Beaucoup de Françaises et de Français ne pouvaient qu’approuver le légendaire aphorisme de l’Anglais Gary Lineker après une autre demi-finale de Mondial, en 1990. Mais 21 ans plus tard, les temps ont changé.

Mondial 2014 : l’efficacité allemande à l’œuvre

Les Bleus de Didier Deschamps s’avancent sans crainte, en favoris de la rencontre comme de l’Euro, face aux hommes de Joachim Löw, mardi 15 juin (21h) pour leur entrée en lice dans le groupe F. Même à Munich, en terrain hostile dans une Allianz Arena où 14.000 spectateurs sont attendus (dont entre 2.000 et 2.500 Français selon les dernières estimations). Soit 20% de la jauge du stade, prudence sanitaire oblige.

Le sélectionneur des Bleus n’a pas connu en tant que joueur les larmes de 1982 et 1986. Il était au début de son mandat au Maracana lorsque l’aventure s’est arrêtée face aux Allemands en quarts sur le plus petit des scores : 1-0, coup franc de Toni Kroos pour la tête de Mats Hummels qui profite du marquage lâche de Raphaël Varane (13e). Puis un Manuel Neuer en état de grâce, notamment sur une frappe à bout portant de Karim Benzema en toute fin de match.

Euro 2016 : signé Griezmann à Marseille
Sacrée championne du monde neuf jours plus tard après un succès sur l’Argentine en finale (1-0 après prolongation), l’Allemagne recroise la route de la France dès la compétition suivante, l’Euro 2016, en demi-finale. Dans un stade Vélodrome de Marseille bouillant, les Bleus sont outrageusement dominés en première période. Mais ils résistent et ouvrent le score dans les arrêts de jeu sur un penalty de Antoine Griezmann après une main de Bastian Schweinsteiger.

« Grizou » signe le but du break à la 72e minute. Les Allemands pêchent dans la finition, butent sur Hugo Lloris, s’inclinent 2-0. Déjà beaucoup plus nuancé dans les matchs amicaux précédents, le rapport de force bascule pour la France en compétition officielle pour la première fois depuis plus d’un demi siècle.

Trois nouvelles rencontres sans véritable enjeu plus tard (deux nuls et un succès en Ligue des Nations), entrecoupées par un deuxième titre de champion du monde décroché en Russie, les Bleus regardent l’Allemagne dans les yeux. Touché cette semaine à un mollet, Griezmann devrait être opérationnel pour animer une ligne d’attaque qui donne le frisson, en compagnie de Kylian Mbappé et Karim Benzema, lui aussi remis sur pied après un pépin physique à une cuisse.

« Ça dépendra de nous, défenseurs « Antonio Rüdiger, défenseur allemand

« En attaque, ils sont très forts et nous devons être prêts à avoir des actions en un contre un et à les gagner », a mis en garde le défenseur allemand Antonio Rüdiger. « Ça dépendra de nous, défenseurs, je pense que ça peut faire une grande différence, juste être sale, pas toujours gentil, gentil, gentil, et ne pas toujours essayer de t’en sortir avec du beau football. Contre des joueurs comme ça, il faut aussi envoyer un message… et tôt ».

« Chacun se bat avec ses armes, lui a répondu Mbappé en conférence de presse. Nos armes, c’est de jouer ensemble notre football. Si leurs armes c’est ça… » Après cette réplique cinglante, le champion du monde de 22 ans s’est cependant montré méfiant avant d’affronter cet « adversaire redoutable ». « Mais on aime jouer ce genre de match, ce sont des rêves d’enfant ».

Autre chose que l’Australie

Attaquer le sommet allemand d’entrée offre en tout cas une perspective bien différente de celle entrevue en ouverture de la Coupe du monde 2018 face à l’Australie (2-1), au pedigree plus modeste. « Là on ne pourra pas se permettre d’avoir une entrée timide vu la taille des adversaires », a commenté Mbappé.

Quatre « Franzosen » se sentiront néanmoins un peu chez eux à Munich : Benjamin Pavard, Lucas Hernandez, Corentin Tolisso et Kingsley Coman auront droit à des retrouvailles particulières avec leurs collègues allemands du Bayern, que ce soit Manuel Neuer, Serge Gnabry, Joshua Kimmich ou encore Thomas Müller.

« En club ce sont mes amis, mais le temps d’un match ce seront mes adversaires. Il n’y aura pas de cadeau, s’il faut mettre le pied je le mettrai », a lâché Pavard vendredi devant la presse. Avant ce derby franco-allemand du Bayern, Hernandez a de son côté joué la carte de la prudence, notamment à l’évocation du revenant Thomas Müller, rappelé récemment par Joachim Löw.

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