Vendée
Un projet de surf park à 250 mètres de l’océan fait polémique en Vendée

À Talmont-Saint-Hilaire, près des Sables-d’Olonne, un vaste complexe dédié aux sports de glisse est en projet à quelques centaines de mètres du littoral. Malgré le soutien des élus locaux, des habitants et des associations dénoncent ses impacts environnementaux.
D’après Reporterre, un surf park pourrait bientôt voir le jour aux portes des Sables-d’Olonne, à Talmont-Saint-Hilaire (Vendée), à seulement 250 mètres de la mer. Porté par la famille Laurent, déjà propriétaire de l’aquarium local, le projet prévoit des bassins de surf artificiels, une fosse de plongée, des espaces commerciaux et un vaste parking. Un complexe de quatre hectares, énergivore et très contesté localement.
Un projet touristique jugé opaque et énergivore
Présenté initialement comme une extension de l’aquarium existant, le projet a été discrètement validé par le maire Maxence de Rugy, sans débat préalable en conseil municipal selon l’opposition. Les promoteurs espèrent doubler la fréquentation du site en créant un parc de loisirs complet avec deux bassins à vagues, une zone de plongée, des commerces et près de cinq terrains de football de panneaux solaires sur les toitures.
Malgré l’ampleur des aménagements, la préfecture a dispensé le projet d’étude d’impact environnemental. Pourtant, le surf park s’étend en bordure d’un bois classé Znieff et son système de pompage et de rejet d’eau de mer est situé dans une zone Natura 2000. Le complexe utilisera en partie de l’eau de mer dessalée, équivalente à une trentaine de piscines municipales par an, sans que le devenir de la saumure rejetée ne soit précisé.
Le collectif citoyen « AC de vagues Talmont-Saint-Hilaire » appelle à une mobilisation le dimanche 15 juin pour dénoncer l’artificialisation des sols et les risques pour l’environnement littoral.