Sante

Être atteint de basse vision, une difficulté au quotidien

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Crédit Thomas Baritaud – Une journée pour sensibiliser à la basse vision.

Vendredi 16 juin, une opération de sensibilisation à la basse vision a été organisée dans la gare d’Angers de 15 h à 19 h. 2 % de la population française est atteinte de la basse-vision (handicap visuel modéré ou sévère non améliorable par médicaments, lunettes, lentilles ou intervention chirurgicale).  

L’opération de sensibilisation de la basse-vision a été faite dans le mois des juin dans cinq gares de la région des Pays de la Loire : le 1er juin à Nantes, le 8 juin à la Roche-sur-Yon, le 9 juin à Le Mans, le 14 juin à Laval et le 16 juin à Angers.

Plusieurs partenaires ont participé à ce projet : le laboratoire Mitovasc (équipe Premmi) de l’Université d’Angers pour la recherche sur les causes et mécanismes, le CHU d’Angers pour la recherche, le diagnostic et la prise en charge des patients, le Centre Régional Basse Vision (CRBV) pour la rééducation, la réadaptation et l’accompagnement sociétal des patients, Terre des Sciences pour le volet médiation et culture scientifique, la région des Pays de la Loire et SNCF.

Qu’est-ce que la basse-vision ? C’est l’acuité visuelle en dessous de 3/10. Cela peut désigner une perte de la vision périphérique (glaucome, rétinite pigmentaire), une perte de la vision centrale (Dégénérescence Maculaire Liée à l’Âge), une vision floue (cataracte). il y a plusieurs types d’handicap visuel :

  • La malvoyance modérée, de 3/10 à 1/10.
  • La malvoyance sévère, de 1/10 à 1/20.
  • La cécité modérée, de 1/20 à 1/50.
  • La cécité sévère, à partir de 1/50 (Pas de perception de la lumière).

Quelles maladies entraînent le handicap visuel ? La maladie congénitale, puis celles acquises par le temps comme la DMLA rétinite pigmentaire, la cataracte, le diabète et toutes les formes de myopie.

Le ressenti ? « Ne jamais bien voir, avoir des moments très fulgurants de vision correcte et un manque d’informations » décrit Philippe Dublineau, opthtalmologiste au CRBV (Centre Régional Basse Vision) à Angers.

« Le moindre obstacle est dangereux » 

Fernand Rath est atteint de basse vision depuis cinq ans suite à un AVC, il n’a plus de vision périphérique , ne voit que d’un oeil et il a une malvoyance sévère (1/10), son quotidien est difficile à vivre chaque jour. « Dès le lever, il faut être concentrer, ne pas heurter les choses, le moindre obstacle devient dangereux donc mes proches ne bougent mes affaires. » témoigne Fernand.

« Une fois dehors, tout le monde bouscule et cela devient un engrenage, on ne sort plus. Quand on a pas de canne, les gens ne font pas attention mais les personnes atteintes de basse-vision n’en ont pas tout le temps, on peut bien voir un jour et l’autre avoir des difficultés «  explique-t-il.

La sentiment d’être exclu de la société arrive très vite. « Il faut accepter sa vision et la surmonter sinon on s’enferme très facilement et le moral en prend un coup. C’est en arrivant à faire des choses qu’on ne pouvait plus que le moral revient. » ajoute Fernand.

Suite à l’apparition de son handicap visuel, il est allé au CRBV à Angers pour faire une rééducation en huit semaines. Il a dû prendre des cours de 30 h pour marcher avec une canne (« l’oeil au bout des doigts ») afin de détecter les obstacles. Plusieurs personnes venaient l’aider chaque jour comme un ophtalmologiste, un orthoptiste (dépistage, rééducation, réadaptation oculaire), un opticien, un psychologue, un rééducateur. La rééducation a été prise en charge l’État.

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