Florence Dabin

Maine-et-Loire. Une nouvelle taxe pour les touristes afin de soutenir l’économie locale

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Crédit Mathieu Genon – Anjou Tourisme / Moulin Cavier La montagne. Thouarcé, le 11 août 2021.

Le Département de Maine-et-Loire va instaurer une taxe additionnelle de séjour. Objectif : trouver de nouvelles recettes pour continuer à financer le tourisme local, alors que les finances départementales sont mises à rude épreuve.

Une taxe discrète mais assumée
Dès 2025, les touristes devront mettre un peu plus la main à la poche. Le Département va appliquer une hausse de 10 % sur la taxe de séjour, déjà collectée par les communes. Cette mesure devrait rapporter environ 300 000 euros par an, entièrement réinjectés dans le développement touristique.

“C’est une taxe qui ne pèsera pas sur les habitants, uniquement sur les visiteurs”, précise Philippe Chalopin, premier vice-président du Département. Concrètement, cela représentera 6 centimes supplémentaires pour une nuit en camping 4 étoiles, ou 14 centimes dans un hôtel 3 étoiles. “C’est très modeste, mais essentiel pour soutenir nos événements, nos campagnes de communication, et nos territoires.”

Un outil pour continuer à investir
Le Département suit le mouvement lancé par 74 autres départements touristiques. “On n’a plus de marges dans notre budget pour financer de nouveaux projets. Cette taxe est l’un des rares leviers qu’il nous reste”, confie Philippe Chalopin. Et les besoins sont là : plus de 13 millions de nuitées sont attendues en 2024 dans le Maine-et-Loire, un record.

“L’Anjou est une vraie destination”, insiste Florence Dabin, présidente du Département. “Il faut qu’on continue à investir dans nos événements comme Anjou Vélo Vintage, à valoriser nos paysages, nos sites culturels. Et cette taxe nous aidera à le faire, sans alourdir la facture des habitants.”

Des finances sociales sous pression
En toile de fond, le contexte est tendu. Depuis le 18 juin, les départements ont atteint leur “jour de dépassement”, selon les présidents de Département. Cela signifie qu’à partir de cette date, les dépenses sociales sont financées sans l’aide de l’État. “On est passés de 55 à 70 % de notre budget consacré aux solidarités”, alerte Florence Dabin.

Résultat : aucune nouvelle dépense possible, même en budget supplémentaire. “L’État transfère les charges, mais pas les moyens”, résume-t-elle. D’où la nécessité, selon le Département, d’aller chercher des recettes là où c’est encore possible.

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