Citoyenneté

Budget 2025 du Maine-et-Loire : entre prudence et tensions politiques

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Crédit CD49 – Le budget 2025 du Département de Maine-et-Loire est présenté aujourd’hui et demain en session budgétaire.

Le budget 2025 du Département de Maine-et-Loire est présenté aujourd’hui et demain en session budgétaire. Avec un budget global de 907 millions d’euros, les débats sont marqués par des choix difficiles et des tensions entre la majorité menée par Florence Dabin et l’opposition conduite par Grégory Blanc.

Un budget sous contrainte

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 757 millions d’euros seront consacrés aux dépenses de fonctionnement, tandis que l’investissement chute à 60 millions d’euros, bien en deçà des 80 millions d’euros habituels. Une situation qui s’explique, selon la présidente Florence Dabin, par la baisse des recettes issues des droits de mutation (DMTO), l’effort demandé par l’État pour le redressement des comptes publics, et des ressources de TVA inférieures aux prévisions.

Malgré cela, elle affirme avoir construit « un budget équilibré et responsable, à la hauteur des enjeux ». Si certains projets ont été redimensionnés ou rééchelonnés, elle insiste sur la nécessité de maintenir des investissements structurants, comme les 27 millions d’euros consacrés aux routes et les 18 millions pour les collèges.

« Nous préservons un futur que nous espérons plus radieux sur le plan budgétaire », assure-t-elle, tout en rappelant les efforts de rationalisation engagés. Parmi eux, la centralisation informatique des collèges devrait permettre 18 % d’économies sur six ans, et la transformation d’un hôtel en résidence sociale à Cholet vise à réduire les coûts d’hébergement d’urgence.

L’opposition dubitative

Face à cette présentation, Grégory Blanc, chef de file de l’opposition et sénateur, reste perplexe. Il dénonce une « équation budgétaire intenable », pointant du doigt les décisions prises à l’échelle nationale, qui fragilisent les finances des départements.

« Assurer nos missions est une question de cohésion sociale », martèle-t-il, rappelant le rôle central du Département dans l’accompagnement des plus fragiles. Il critique aussi certains arbitrages locaux, notamment la disparition des actions pour les quartiers prioritaires et le maintien de financements qui, selon lui, devraient être pris en charge par la Région.

« Pourquoi supprimer des dispositifs utiles alors que nous continuons à financer des compétences qui ne relèvent pas de notre collectivité ? » s’interroge-t-il, regrettant que les commissions ne soient qu’un simple « lieu d’information » plutôt qu’un espace de travail constructif.

Des tensions mais une volonté de dialogue ?

Si l’opposition critique la rigidité budgétaire et certaines orientations politiques, elle ne s’oppose pas frontalement au budget. Grégory Blanc annonce que son groupe pourrait s’abstenir lors du vote, tout en appelant à un dialogue plus ouvert pour préparer le budget supplémentaire de juin.

En conclusion, ce budget 2025 illustre les difficultés financières des départements français, pris en étau entre des ressources en baisse et des besoins croissants. Si la majorité revendique une gestion prudente et responsable, l’opposition alerte sur les risques d’un « asphyxie » des services publics. L’avenir dira si cet équilibre fragile tiendra tout au long de l’année.

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