Citoyenneté

Retraites : pas de retour en arrière sur l’âge, mais des avancées pour les femmes

Publié

le

François Bayrou prononce un discours à l’Assemblée nationale à Paris, France. /Photo prise le 3 mars 2025/REUTERS/Stéphane Mahé

Matignon. Le « conclave » sur les retraites s’est clôturé jeudi sur une note mi-figue, mi-raisin : pas de retour à la retraite à 62 ans, mais des petites avancées sur la carrière des femmes. Une issue « utile », selon le Premier ministre François Bayrou, qui a tenu une conférence de presse à Matignon pour saluer le travail des partenaires sociaux.

Pas de changement sur l’âge légal
Sur le sujet explosif de l’âge de départ, la réforme de 2023 reste intacte : la retraite à 64 ans est maintenue. « Tous les participants ont accepté le principe d’un équilibre des comptes en 2030 », a déclaré le chef du gouvernement, ajoutant que le « courage » des négociateurs avait permis de tenir la ligne. En clair, pas de retour en arrière, malgré les manifestations massives de l’an dernier.

Un geste pour les femmes
En revanche, des efforts ont été faits pour les carrières féminines. Pour les mères d’un enfant, la pension sera calculée sur les 24 meilleures années (contre 25 actuellement), et sur 23 ans pour celles ayant eu deux enfants. Une mesure saluée par plusieurs syndicats, qui réclamaient depuis longtemps une meilleure prise en compte des parcours hachés.

Autre point notable : l’âge du taux plein automatique (sans tous les trimestres) sera abaissé à 66 ans et demi, au lieu de 67.

Le chantier de la pénibilité reste ouvert
Pas de miracle sur la pénibilité du travail, autre point sensible pour les syndicats, notamment la CFDT. Ce thème fera l’objet de discussions supplémentaires « dans les semaines à venir », a promis Bayrou, qui a laissé entendre que le gouvernement pourrait proposer ses propres compromis si aucun accord n’émerge.

Texte au Parlement à l’automne
L’ensemble des mesures sera intégré au Projet de loi de financement de la Sécurité sociale, présenté à l’automne. Mais l’opposition n’attend pas : le Parti socialiste a déposé une motion de censure, fustigeant « l’échec du dialogue social » et « l’intransigeance du patronat », dénonçant aussi un François Bayrou qui, selon eux, a « renié sa parole ».

La motion devrait être soutenue par les autres partis de gauche mais n’a quasiment aucune chance d’être adoptée : le Rassemblement national, premier groupe d’opposition, ne compte pas la voter.

Un compromis bancal, un Parlement sous tension
En résumé, le « conclave » n’a pas retourné la table, mais il a dessiné quelques lignes de compromis. Reste à savoir si le texte tiendra bon face à la fronde parlementaire annoncée. Automne chaud en vue.

La rédaction apporte chaque jour son lot quotidien d'information angevine, pour vous fournir l'essentiel de l'actualité de la journée.Vous avez une information urgente, pratique, n’hésitez-pas envoyez la nous sur redaction@my-angers.info

Copyright © Angers Info 2025 Landes Info Vendée info