Justice

Emmanuel Macron a convoqué une réunion de la cellule interministérielle de crise au ministère de l’Intérieur.

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Le président français Emmanuel Macron au palais de l’Élysée. /Photo prise le 16 juin 2023/REUTERS/Stephanie Lecocq

Le président de la République, Emmanuel Macron, a condamné jeudi les violences observées dans plusieurs villes de France lors d’une deuxième nuit de tensions après la mort d’un adolescent de 17 ans mardi lors d’un contrôle de police à Nanterre, au début d’une cellule de crise convoquée par ses soins au ministère de l’Intérieur.

« Ceci a fait ensuite l’objet de réactions, vraisemblablement de tentatives de récupération et les dernières heures ont été marquées par des scènes de violences contre des commissariats mais aussi des écoles, des mairies et donc au fond contre les institutions et la République et celles-ci sont absolument injustifiables« , a-t-il déclaré.

« L’émotion (…) impose le recueillement et le calme (et c’est ce qui) doit continuer à guider les prochaines heures et la marche blanche », a ajouté Emmanuel Macron.

Si des affrontements entre contestataires et forces de l’ordre avaient déjà eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi, dans la préfecture des Hauts-de-Seine et dans d’autres communes d’Ile-de-France, les tensions se sont intensifiées.

Il y a eu la nuit dernière une « diffusion de la violence intense » à travers le pays, a dit sur RMC la porte-parole du ministère de l’Intérieur, Camille Chaize, citant la région de Tours, les environs de Rouen ou encore le département du Rhône, notamment Villeurbanne, où des tirs de mortier à l’intérieur d’un immeuble ont provoqué un incendie et entraîné son évacuation.

Des incidents ont aussi été signalés dans le Nord, à Toulouse, Amiens ou Dijon, avec tirs de feux d’artifice contre les forces de l’ordre et des incendies de véhicules et de bâtiments.

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé jeudi matin que 150 interpellations avaient été effectuées au cours de la nuit, dénonçant des « violences insupportables ».

« Une nuit de violences insupportables contre des symboles de la République: mairies, écoles et commissariats incendiés ou attaqués », a-t-il écrit sur Twitter. « 150 interpellations. Soutien aux policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers qui font face avec courage. Honte à ceux qui n’ont pas appelé au calme ».

Le président de la République, Emmanuel Macron, a convoqué pour le début de matinée une réunion de la cellule interministérielle de crise au ministère de l’Intérieur.

Beauvau a fait état de « plusieurs dizaines » de policiers blessés dans un bilan « encore en cours de consolidation », a dit Camille Chaize, porte-parole du Ministère de l’Intérieur

A Nanterre, l’avenue Pablo Picasso était mercredi soir jonchée de véhicules retournés et incendiés, tandis que des feux d’artifice visaient les cordons des forces de l’ordre.

Le procureur de la République de Nanterre a annoncé qu’il tiendrait une conférence de presse à 11h00 pour exposer les avancées sur les enquêtes en cours.

Gérald Darmanin avait annoncé mercredi que 2.000 policiers seraient mobilisés à Paris et ses environs en prévision de troubles nocturnes.

Une marche blanche est prévue ce jeudi à 14h00 à Nanterre, en hommage à Nahel, 17 ans, tué par un policier mardi après avoir refusé d’obtempérer à un contrôle routier.

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