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L’horizon se dégage à Angers pour l’immeuble de logements prévu à la place de l’ancienne école privée Saint-Serge

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Une riveraine a demandé au tribunal administratif de Nantes, ce jeudi 27 juin 2024, d’annuler les permis de construire successifs qui avaient été octroyés en 2020 et 2023 par le maire d’Angers (Maine-et-Loire) pour l’édification d’un immeuble de vingt-cinq logements en lieu et place de l’ancienne école privée Saint-Serge.

Sabine XXX a été rejointe dans son combat par la société Services Plus (ex-LPCR Immo), qui « sous-loue » ses locaux à la crèche Les Petits Chaperons rouges, et par une autre société dont la propriété « jouxte » l’immeuble qui va être démoli, a expliqué la rapporteure publique à l’audience.

Tous redoutent que le projet de la société civile de construction-vente (SCCV) Belfort II  une filiale du promoteur immobilier nantais Réalités – vienne porter « atteinte » au lycée Joachim-du-Bellay et à l’église Saint-Serge, inscrits aux Monuments historiques.

Mais l’architecte des Bâtiments de France (ABF) a estimé qu’il n’avait pas à donner son avis dans ce dossier : il n’y aura « pas de visibilité » entre l’immeuble neuf et ces deux monuments, qui se trouvent à environ 500 mètres du terrain d’assiette du projet.

LE PROJET VA « DESARTIFICALISER » 700 M² DE TERRAIN BITUMES

Le promoteur immobilier nantais n’a pas non plus « méconnu » les règles du Plan de prévention des risques d’inondation (PPRI) liées aux crues de la Maine puisqu’il n’y a « qu’une petite partie » de son projet qui est concernée par les restrictions, selon la rapporteure publique, qui a conclu au rejet de la requête. De même, Réalités n’a pas enfreint les règles applicables en matière de nombre de places de stationnement : l’immeuble va se situer « en centre-ville d’Angers », a-t-elle rappelé, un secteur « très bien desservi en transports publics ».

Le nouvel immeuble va enfin s’insérer dans un « environnement urbain dense » caractérisé par une certaine « hétérogénéité » des constructions : des « maisons angevines traditionnelles » y côtoient des « immeubles collectifs d’architecture contemporaine ». Il ne va pas non plus « imperméabiliser » davantage les sols, selon la magistrate, puisqu’il va même conduire à « désartificialiser » 700 m² de terrain qui l’avaient été pour les besoins de l’école privée Saint-Serge – et cela, « même si deux arbres de la cour [de récréation, ndlr] seront abattus ». 

L’avocat de Sabine XXX n’a pour sa part pas fait d’autres observations à l’audience que celles déjà mentionnées dans ses mémoires écrits ; celle de la société a répété de son côté que le permis de construire « modificatif » accordé en 2023 au promoteur immobilier « ne régularise pas toutes les insuffisances » qu’elle avait listées. « Très peu de modifications ont été faites, et la notice architecturale demeure très insuffisante », a-t-elle assuré aux juges nantais.

« On est dans le périmètre de protection des monuments historiques mais il n’y a pas de covisibilité : on n’avait donc pas à obtenir l’accord de l’architecte des Bâtiments de France », a répliqué l’avocate de la ville d’Angers. L’avocat de Réalités a lui trouvé ces recours « particulièrement affligeants » ; or, la société qu’il défend a néanmoins été « contraindre de se défendre » en justice. Il trouverait donc « juste » et « équitable » que les requérants soient condamnés à lui payer des frais de justice pour les « nombreux mémoires » qu’elle a dû produire. Le tribunal administratif de Nantes, qui a mis son jugement en délibéré, rendra son jugement dans les prochaines semaines./GF

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