Vendée

Procès de Théo Essalhi : séquestration, viols et un passé marqué par une enfance chaotique

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Image d’illustration.


Le mercredi 2 juillet 2025 s’est ouvert un procès sensible et grave devant la cour d’assises de la Vendée. Théo Essalhi, 22 ans, comparaît pour avoir séquestré et violé à plusieurs reprises son ex-compagne dans la nuit du 18 au 19 février 2022, à Fontenay-le-Comte. Ce procès met en lumière non seulement des actes d’une extrême violence, mais aussi le parcours d’un jeune homme dont l’enfance fut marquée par l’abandon, la précarité et les carences affectives.

Une reconnaissance partielle des faits dès les premières minutes
Dès l’ouverture des débats, Théo Essalhi a reconnu une partie des accusations portées contre lui, notamment sur les violences sexuelles. Il s’est exprimé avec une forme de maladresse mêlée de justification :

« Lors de la relation sexuelle, j’ai décelé un comportement anormal chez madame, j’aurais dû m’arrêter, je ne savais pas que ça constituait un viol », a-t-il déclaré à la barre, selon Ouest-France (article de Sacha Martinez, publié le 2 juillet 2025).
À l’époque des faits, il avait 19 ans. L’accusation porte sur une nuit d’horreur durant laquelle il se serait introduit chez son ex-compagne, lui aurait infligé de multiples coups et l’aurait contrainte à plusieurs rapports sexuels sous la menace.

Une enfance brisée, révélée à la cour
Rapidement, les jurés ont été confrontés à une plongée dans le passé de l’accusé. Un passé marqué par une enfance violente, instable et abandonnée. La présidente de la cour, Anne Haye, évoque les éléments d’un parcours chaotique : une enfance sans repères, des institutions qui n’ont pas su ou pas pu intervenir efficacement, et un jeune homme arrivé à l’âge adulte sans outils pour se construire, ni comprendre les limites.

Entre responsabilités pénales et détresse personnelle
Le procès pose ainsi une double lecture : celle d’un crime gravissime et celle d’un destin abîmé. Peut-on excuser un acte aussi violent par les blessures du passé ? La justice devra trancher.

En attendant, la victime, absente lors de l’ouverture du procès, est représentée par son avocate. Le traumatisme qu’elle a subi reste au cœur des débats, tout comme la question du consentement, des violences conjugales, et de l’empreinte laissée par les souffrances d’enfance.

Un procès au-delà des faits
Ce procès, dont les audiences se poursuivent cette semaine, ne se limite pas à la qualification des faits. Il interroge aussi les failles du système éducatif et social, les méprises autour du consentement sexuel, et la responsabilité individuelle face à l’irréparable.

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