Vendée
Vendée : incarcérée pour le meurtre de son bébé, une jeune mère retrouvée morte en prison

Dalia Lamrabti, 20 ans, avait reconnu avoir tué son nouveau-né après un déni de grossesse. Elle a été retrouvée morte fin juin dans sa cellule à la maison d’arrêt de Nantes.
Un drame dans le drame. Début avril, un infanticide bouleversait la commune de La Copechagnière, en Vendée. Une jeune femme de 20 ans, Dalia Lamrabti, avait reconnu avoir tué son bébé après avoir accouché seule, à la suite d’un déni de grossesse. Incarcérée depuis quelques semaines, elle a été retrouvée morte dans sa cellule à la maison d’arrêt de Nantes à la fin du mois de juin 2025. Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances exactes de ce décès.
Un infanticide sur fond de déni de grossesse
Les faits remontent au 9 avril 2025. Ce jour-là, les secours interviennent dans une maison de La Copechagnière, commune du nord-est de la Vendée. Une jeune femme, en hémorragie sévère, vient d’accoucher seule dans la salle de bain du domicile de sa belle-famille. Elle est alors transportée à l’hôpital.
Mais dans le même temps, les gendarmes font une macabre découverte : le corps sans vie du nouveau-né, caché sous l’évier. Très vite, Dalia Lamrabti avoue avoir donné la mort à son bébé peu après sa naissance, en état de choc et dans un contexte de déni total de grossesse.
Une incarcération brève et un décès en détention
Placée en détention provisoire à la maison d’arrêt de Nantes, la jeune femme avait été mise en examen pour meurtre sur mineur de moins de 15 ans. Mais la procédure judiciaire ne pourra jamais aboutir. Fin juin, elle est retrouvée morte dans sa cellule, comme l’a rapporté Ouest-France dans un article publié le 2 juillet 2025, signé par Sacha Martinez, Benjamin Chauviré et Thibaud Grasland.
Une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur les circonstances exactes de son décès. La piste du suicide n’est pas écartée, mais aucune conclusion officielle n’a encore été rendue publique.
Une onde de choc dans la commune
À La Copechagnière, l’émotion est vive. La maire, Annie Nicolleau, parle d’un véritable drame humain, tant pour la victime que pour la jeune femme décédée :
« C’est un véritable drame », a-t-elle confié à Ouest-France.
Le dossier, particulièrement sensible, met en lumière les conséquences psychologiques et sociales parfois tragiques d’un déni de grossesse, un phénomène rare mais connu du corps médical, qui peut conduire à des actes irrationnels dans des contextes de grande vulnérabilité.
Une affaire qui interroge la prévention et l’accompagnement
Ce double drame, celui d’un bébé tué et d’une mère morte en prison, pose de nombreuses questions : comment détecter et mieux accompagner les femmes en situation de déni de grossesse ? Les institutions, familles et professionnels de santé sont-ils suffisamment outillés pour repérer ces signaux faibles avant qu’il ne soit trop tard ?