Angers

Manque de reconnaissance : les assistants de régulation médicale en grève !

Publié

le

Manque de personnel, salaire pas à la hauteur du métier, les revendications des assistants de régulation médicales, en grève depuis lundi, sont nombreuses. / Crédit : Nolwenn Oger

Depuis lundi 3 juillet, 15h15, les assistants de régulation médicale sont en grève illimitée. Ils reprochent le manque de reconnaissance de la part du Ministère de la santé de leur métier et demandent une revalorisation de leur profession.

15 h 15, une heure bien symbolique pour commencer une « grève illimitée » des assistants de régulation médicale, premier maillon de la chaîne de secours. Trop peu connus de la population, ces assistants sont au cœur de la première réponse aux demandes de soins. Ce sont ceux qui dérochent lorsque vous tapez le 15, ceux vers qui les pompiers vous transfère lorsqu’il s’agit d’une urgence médicale …

Comme 60 SAMU en France, celui d’Angers a décidé de se mettre en grève. La valorisation du métier « peine à avancer » déclare l’AFARM (Association des assistants de régulation médicale) dans un communiqué. Manque de personnel, salaire pas à la hauteur du métier, les revendications des assistants de régulation médicale sont nombreuses.

« Le Ministère n’a pas respecté ce qu’il avait promis », se désole Sylvie Guillon, assistante de régulation médicale à Angers. « La profession attendait un geste fort du ministère avait le début de l’été pour soutenir financièrement les ARM […]. Il n’en ait rien » ajoute l’AFARM.

MANQUE DE PERSONNEL ET DE RECONNAISSANCE DE LA PROFESSION

Un métier en manque de reconnaissance. Les ARM n’ont pas de grilles indiciaires propres avec la reconnaissance des métiers de coordinateur et superviseur : leur salaire est donc plus faible qu’ils ne devraient l’être. C’est pourquoi, les ARM ont demandé une prime mensuelle de 100 € net mensuel en attendant la rectification de cette grille. Chose obtenue, mais leur prime est passé progressivement à 50 € brut, « insignifiant » pour Sylvie Guillon.

Ils sont entre 3 et 5 ARM pour répondre aux 800 appels quotidiens qu’ils reçoivent, le week-end le nombre d’appels passent à 1 600. « Si ce n’était pas une vocation, on ne ferait pas ce métier », clame Sylvie Guillon. « Heureusement qu’il y a une bonne cohésion d’équipe. » Le ministère de la santé estime entre 2 000 et 2 500 postes d’ARM nécessaire pour un bon fonctionnement des régulations médicales.

Les assistants de régulation médicale demandent la reconnaissance en catégorie active et de la certification niveau 5. Ils souhaitent la création d’un concours sur titre et l’attribution de la prime de risque au titre des structures d’urgence.