Economie

Gabriel Attal annonce une baisse inédite des dépenses publiques en 2024

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Le ministre délégué chargé des Comptes publics Gabriel Attal assiste à la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale à Paris. /Photo prise le 23 octobre 2018/REUTERS/Charles Platiau

Le ministre délégué aux Comptes publics, Gabriel Attal, a déclaré dans un entretien publié dimanche sur le site internet des Echos que les dépenses publiques de la France en 2024 baisseraient par rapport au budget de cette année, une première « depuis près d’une décennie », a-t-il assuré.

Alors qu’un document présentant les « plafonds de dépenses » pour l’an prochain a été transmis aux parlementaires, l’ancien porte-parole du gouvernement a insisté sur le fait que la priorité était de « dépenser moins là où on peut le faire, pour investir plus là où on doit le faire », évoquant un « désendettement vert ».

Une source au ministère des Finances a déclaré que le désendettement du pays s’effectuerait via différents biais, dont une baisse des dépenses de l’Etat de 4,2 milliards d’euros en valeur l’an prochain, la fin des boucliers tarifaires énergétiques mis en place face aux crises – une économie de près de 14 milliards d’euros selon Gabriel Attal-, ou encore des économies structurelles en matière d’emploi et de logement.

« L’objectif de 15 milliards d’économies, évoqué par Bruno Le Maire, concerne la dépense publique dans son ensemble (…) Pour la première fois depuis près d’une décennie, les dépenses baissent par rapport au budget de l’année précédente : 4,2 milliards d’euros de moins. En volume, c’est-à-dire en tenant compte de l’inflation, les dépenses baisseront de 3,5 % », a déclaré Gabriel Attal aux Echos.

« Le budget 2024, c’est le budget du désendettement vert. On sort des dépenses exceptionnelles de crise et on fait des économies, pour financer la transition », a-t-il ajouté.

Le gouvernement entend financer une « ambition de la planification écologique », a indiqué la source à Bercy, avec 13 milliards de crédits supplémentaires – pour rénovation des bâtiments, décarbonation de l’activité – impliquant les collectivités locales.

S’agissant des économies demandées à chaque ministère, Gabriel Attal a précisé aux Echos que l’objectif de la Première ministre Elisabeth Borne n’était pas « de baisser les budgets de 5% en 2024, mais d’identifier 5% de marge de manoeuvre pour participer au désendettement et financer la transition écologique ».

« Promesse tenue », a assuré le ministre délégué aux Comptes publics. « L’inflation et la revalorisation du point d’indice des fonctionnaires engendrent des surcoûts : ceux-ci seront assumés non pas par des crédits nouveaux, mais par les marges de manoeuvre identifiées dans chaque ministère ».

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