Charente-Maritime

En Charente-Maritime, les carrelets de pêche peinent à trouver preneurs

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Emblèmes du littoral charentais et inscrits à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel de la France, les carrelets de pêche connaissent des difficultés à séduire de nouveaux acquéreurs. Mis en vente en juillet, 16 des 25 pontons vacants n’ont toujours pas trouvé preneurs, selon Le Parisien .

Des coûts élevés qui freinent les candidats

Si l’image pittoresque des carrelets reste forte, leur acquisition demande un investissement conséquent. Construire un ponton de pêche sur pilotis représente un budget de 20 000 à 80 000 euros, tandis que les structures déjà existantes s’échangent entre 0 et 35 000 euros. « Certains emplacements étaient peut-être moins attractifs que d’autres et six d’entre eux étaient nus, à construire », explique Simon Galloux, chargé du dossier à la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM), qui encadre les ventes.

Un patrimoine coûteux à entretenir

À cela s’ajoutent des frais et un entretien exigeant. « Les gens deviennent plus prudents, entretenir ce patrimoine demande du temps et de l’argent », souligne Patrick Bellouard, président de l’Association des carrelets charentais. L’âge avancé des propriétaires actuels, la perte de savoir-faire et le manque d’artisans compliquent aussi les transmissions.

Moins nombreux qu’autrefois

La Charente-Maritime compte aujourd’hui 507 emplacements autorisés, contre 870 dans les années 1990, avant les ravages de tempêtes comme Xynthia. Malgré ce recul, Patrick Bellouard ne craint pas un désamour durable : « C’est conjoncturel, pas un désamour », insiste-t-il.

Les carrelets, véritables symboles du paysage charentais, devront donc continuer de trouver preneurs pour préserver ce pan du patrimoine local, à la croisée de la tradition maritime et des réalités économiques.

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