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La situation des transports scolaires des Pays de la Loire face à la pénurie de conducteurs : les circuits seront assurés

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Cette réunion de rentrée fait suite aux réunions ayant eu lieu au niveau départemental – Photographie : RPDL – Ouest Médias

Dans un point-presse tenu ce lundi 22 août à Angers, Roch Brancour, vice-président des Pays de la Loire chargé des transports, et Pascal Fontaine, président de la FNTV (Fédération Nationale des Transports de Voyageurs), sont revenus sur l’état des transports scolaires en cette rentrée 2022.

Les différents acteurs du transport de la région des Pays de la Loire se sont réunis ce lundi pour trouver des solutions concernant les transports scolaires pour cette rentrée dans un contexte de forte pénurie de conducteurs. Roch Brancour et Pascal Fontaine, en présence des représentants des cinq départements ligériens et de différents collaborateurs, ont fait part à la presse de la situation.

Les causes de la pénurie

Si le manque de conducteurs qui se fait ressentir depuis quelques années, accentué par la crise du COVID, serait principalement dû à des changement sociétaux (une évolution du rythme de travail, le souhait compréhensible, pour beaucoup, de ne pas travailler le soir ou le week-end, la claire insuffisance de rémunération d’un unique travail à temps partiel…), il est aussi dû à un taux d’emploi particulièrement élevé et à une dynamique démographique nécessitant le développement de l’offre de transport. En Pays de la Loire, et uniquement au niveau des transports scolaires, ce sont 140 000 élèves qui sont transportés par an, sur plus de 3000 circuits où opèrent des transports gérés par 70 entreprises différentes.

En cette rentrée, et sur l’ensemble de l’année 2023, le besoin de conducteurs est évalué à 7000 postes au niveau national. Il s’élève à 400 en Pays de la Loire.

Un besoin de recruter

Différentes actions ont été mises en place pour pallier ce manque de conducteur comme la prise en charge intégrale des formations (d’une durée de trois mois), et un CDI garanti à leur issue.

Logiquement, le travail de conducteur de bus scolaire s’effectue uniquement lors des périodes scolaires et occupe un temps limité (80 à 130h par mois, selon l’endroit). Il est donc tout conseillé à ceux qui désirent rendre service aux familles et contribuer au fonctionnement du territoire tout en ayant déjà un travail à temps partiel, mais des activités complémentaires pourront aussi être proposées aux nouveaux conducteurs dont ce serait l’unique travail, afin de compléter leurs salaires.

Des discussion sont aussi en cours au niveau de l’état afin d’améliorer le plus possible les conditions de travail et la rémunération des conducteurs.

Une crise surmontable

Si cette crise de l’emploi affecte très fortement le secteur des transports, plus significativement dans le milieu rural, la coopération entre les différentes entreprises, la région et les agglomérations a permis de trouver des solutions afin de réussir cette rentrée scolaire. L’ensemble des circuits pourra être assuré grâce aux renforts de postes, changements d’horaires et autres arrangements. La situation sera toutefois fragile car les remplacements seront plus compliqués et parfois malheureusement impossibles.

Un appel au recrutement est lancé dans l’espoir de ne pas devoir annuler les ramassages quotidiens, les séjours ou les sorties scolaires comme l’année dernière, où la situation se voyait déjà perturbée. En attendant que les rangs de conducteurs se resserrent, les efforts des différents partis chargés des transports ligériens font que la rentrée devrait se passer dans des conditions correctes, mais la situation reste préoccupante.

Dans un but de transparence et de meilleure communication, les familles concernées par ces possibles modifications seront bientôt contactées.

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