Vienne

Prélèvements d’eau dans le marais poitevin : plus de 800 agriculteurs saisissent la justice

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Ce vendredi 23 août, la tension monte autour de la gestion des ressources en eau dans le marais poitevin. Plus de 800 agriculteurs, coopératives et entreprises de la région annoncent saisir le tribunal administratif de Poitiers. Leur objectif ? Faire rejuger, en leur présence, la validité de l’autorisation de prélèvement d’eau dans cette zone emblématique, une décision fortement contestée après son annulation en juillet dernier.

Selon France Bleu, le 9 juillet 2024, le tribunal administratif de Poitiers a décidé d’annuler l’autorisation de prélèvement d’eau dans le marais poitevin. Selon la justice, les volumes accordés étaient jugés « excessifs », en particulier en raison de la création de bassines qui, selon les juges, entraîneraient « une augmentation nette des prélèvements annuels ». Cette décision a provoqué un tollé dans le secteur agricole, qui dépend fortement de ces prélèvements pour l’irrigation.

Les agriculteurs réclament un procès équitable

La chambre d’agriculture de Charente-Maritime et des Deux-Sèvres a réagi fermement. Elle dénonce un jugement rendu « en l’absence des principaux intéressés », expliquant que les agriculteurs n’ont pas été consultés dans la procédure ayant conduit à l’annulation de l’autorisation de prélèvement. « Ils n’ont pas pu apporter la contradiction aux arguments avancés par Nature Environnement 17, et tout simplement se défendre », déclare la chambre dans un communiqué. Les agriculteurs réclament un nouveau procès qu’ils estiment « équitable », afin de faire valoir leurs droits.

Des conséquences économiques dramatiques

Les agriculteurs pro-bassines soulignent que cette décision pourrait avoir des répercussions économiques lourdes. La pérennité de certaines exploitations agricoles est en jeu, tout comme celle des coopératives, sociétés de négoce et entreprises spécialisées dans l’irrigation. En attendant un éventuel réexamen de l’autorisation par les préfets, les prélèvements d’eau ont été réduits de 25 % à titre provisoire, une mesure qui, selon les professionnels du secteur, risque de fragiliser l’ensemble de la filière.