Justice

Nicolas Sarkozy sera jugé en 2025 pour les soupçons de financement libyen de sa campagne 2007, annonce le Parquet National Financier

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Photo de Nicolas Sarkozy. /Photo prise le 17 mai 2023 à Paris, France/REUTERS/Benoit Tessier

L’ancien président de la République Nicolas Sarkozy est renvoyé devant le tribunal correctionnel de Paris et sera jugé en 2025 pour les soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, a annoncé vendredi le parquet national financier (PNF).

Douze autres personnes, dont les anciens ministres Claude Guéant, Brice Hortefeux et Eric Woerth et les hommes d’affaires Ziad Takieddine et Alexandre Djouhri, sont aussi renvoyés devant le tribunal.

Nicolas Sarkozy est accusé de « recel de détournement de fonds publics, corruption passive, financement illégal de campagne électorale et association de malfaiteurs en vue de commettre une infraction », déclare le PNF dans un communiqué. L’ancien président de la République encourt 10 ans de prison.

Le procès au tribunal correctionnel de Paris devrait avoir lieu entre le 6 janvier 2025 et le 10 avril 2025, a indiqué le PNF.

L’ex-président est soupçonné d’avoir reçu de l’argent du régime de Mouammar Kadhafi pour financer sa campagne victorieuse.

Nicolas Sarkozy a toujours plaidé la thèse du « complot » dans cette affaire pour laquelle il a été mis en examen en mars 2018 notamment pour financement illicite de campagne électorale et corruption passive et en octobre 2020 pour association de malfaiteurs.

Le PNF avait requis le renvoi de Nicolas Sarkozy devant le tribunal correctionnel en mai dernier.

Parmi les autres personnes renvoyées devant le tribunal correctionnel figurent l’ancien secrétaire général de l’Elysée et ministre de l’Intérieur Claude Guéant, l’ex-ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux, ainsi que l’ex-ministre du Budget Eric Woerth.

Dans une autre affaire également liée au financement de sa campagne électorale de 2007, Nicolas Sarkozy a été condamné en mai dernier par la cour d’appel de Paris à trois ans de prison, dont un an ferme pour corruption et trafic d’influence.

Les avocats de l’ancien chef d’Etat avaient annoncé se pourvoir en cassation, dans la foulée du verdict.

Cette affaire dite des « écoutes » s’est développée en marge d’une enquête sur des versements illégaux qu’il était soupçonné d’avoir reçus de Liliane Bettencourt, héritière de L’Oréal, pour le financement de sa campagne électorale de 2007, affaire dans laquelle il a finalement bénéficié d’un non-lieu.

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