Angers

De nombreux enseignants en grève ce mardi à Angers

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Plusieurs syndicats d’enseignants sont en grève ce mardi 10 septembre. Un rassemblement prévu à 12h30 à Angers. Ils protestent contre les évaluations nationales à l’école et demandent une réforme de la politique éducative.

Le mouvement de grève, initié par des syndicats comme Snuipp-FSU, la CGT Éducation et Sud Éducation, intervient peu après la rentrée scolaire. Dans le Maine-et-Loire, les enseignants ont tenu une assemblée générale à 9h30 avant de se rassembler à 12h30, place du Ralliement à Angers. Bien que la mobilisation ne soit pas attendue en force à l’échelle nationale, les syndicats entendent faire entendre leur mécontentement sur plusieurs sujets clés.

Une critique des évaluations nationales

Le principal motif de la grève réside dans la dénonciation des évaluations nationales imposées aux élèves du CP au CM2. Selon les syndicats, ces évaluations standardisées, mises en place par le ministère de l’Éducation, ne sont pas adaptées aux besoins réels des élèves. « Ces tests s’éloignent des pratiques en classe et peuvent stigmatiser certains élèves », affirment-ils dans un communiqué commun.

Les enseignants y voient également une menace pour leur liberté pédagogique. « C’est une atteinte à l’essence même du métier d’enseignant », ajoutent les syndicats, qui demandent le retrait pur et simple de ces évaluations.

Réclamer des conditions de travail améliorées

Au-delà des évaluations, les syndicats revendiquent aussi de meilleures conditions de travail. Ils déplorent l’absence de mesures concrètes pour pallier les défis auxquels est confronté le système éducatif, notamment la crise d’attractivité des métiers de l’enseignement et le manque de personnel.

« Cette rentrée est particulièrement difficile, et aucune solution tangible n’a été proposée », concluent-ils, renforçant ainsi leur appel à une réforme en profondeur du secteur éducatif.

Un débat sur l’efficacité des évaluations

L’ancien ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, à l’origine de ces évaluations, avait défendu leur utilité en août dernier, expliquant qu’elles permettent de mieux suivre les progrès des élèves sur les savoirs fondamentaux. Mais pour les syndicats, cette approche ne répond pas aux besoins pédagogiques des classes ni aux véritables difficultés rencontrées sur le terrain.