Charente-Maritime
Île d’Oléron : des quotas instaurés pour limiter les locations saisonnières
Face à l’explosion du nombre de meublés touristiques et à la pénurie de logements à l’année, la communauté de communes de l’île d’Oléron a décidé de fixer un plafond de 4 000 locations saisonnières. Cette mesure, rapportée par France 3 Régions, entrera en vigueur au 1er janvier 2026.
Un marché en surchauffe
En quelques années, le nombre de logements touristiques sur l’île est passé de 2 000 à 4 000. Dans un territoire où 62 % des habitations sont déjà des résidences secondaires, la collectivité veut freiner la spéculation et redonner de l’air au marché locatif traditionnel. Les propriétaires devront désormais demander un changement d’usage de leur logement et obtenir un numéro d’enregistrement auprès de la communauté de communes. Les nouvelles demandes seront placées sur liste d’attente si le quota est atteint.
Des réactions contrastées
Si les logements déjà déclarés en mairie ne devraient pas rencontrer de difficultés pour obtenir leur autorisation, la mesure suscite l’inquiétude parmi certains propriétaires, notamment ceux qui louaient sans déclaration. Les professionnels du tourisme ou les multipropriétaires déjà établis voient dans ces quotas une contrainte, mais aussi une façon de limiter la concurrence. D’autres soulignent les difficultés à transformer une maison de vacances en résidence principale, souvent faute d’isolation ou de confort adapté.
Favoriser le logement à l’année
Pour accompagner cette transition, la communauté de communes propose une subvention de 10 000 euros aux propriétaires qui accepteraient de convertir leur bien en location longue durée. L’objectif affiché est clair : permettre aux actifs locaux, notamment saisonniers et salariés permanents, de trouver plus facilement un logement dans un contexte où la tension immobilière menace l’économie locale.