Education
L’Université d’Angers adopte une charte éthique sur l’utilisation de l’Intelligence artificielle en relation avec les études.

L’Université d’Angers encadre désormais l’usage de l’intelligence artificielle dans les études. Le 16 septembre dernier, Isabelle Mathieu, vice-présidente Formation et Vie universitaire, a présenté à la Commission de la formation et de la vie étudiante (CFVU) une charte d’utilisation de l’intelligence artificielle générative.
Un cadre pour un usage responsable
Depuis l’apparition d’outils comme ChatGPT, Copilot ou Mistral, l’intelligence artificielle s’est invitée dans le quotidien des étudiants.
Ces technologies, dites “génératives”, sont capables de produire du contenu original — texte, image, musique ou code — à partir de simples instructions données par un utilisateur.
Autrement dit, elles peuvent rédiger un paragraphe, proposer un plan de mémoire ou créer une image en quelques secondes.
Des outils pratiques, mais qui soulèvent des questions de transparence et d’intégrité dans le travail universitaire.
C’est pour encadrer ces usages que l’Université d’Angers s’est dotée d’une charte éthique, fruit de plusieurs mois de réflexion menée par une quarantaine d’enseignants, chercheurs et personnels administratifs.
« L’ambition de cette charte est de poser un premier cadre pour faciliter et clarifier le travail des enseignants et des étudiants », explique Isabelle Mathieu, vice-présidente Formation et Vie universitaire.
Transparence et intégrité
La charte reconnaît que l’intelligence artificielle peut être un outil d’aide et d’apprentissage, à condition de l’utiliser avec discernement.
Les étudiants peuvent s’en servir pour préparer un travail, un rapport ou un mémoire, mais ils doivent mentionner clairement son utilisation.
Ne pas le faire sera désormais considéré comme un manquement à l’intégrité scientifique.
Les enseignants, eux, ont la mission de former et sensibiliser leurs étudiants aux bonnes pratiques.
En cas d’abus ou d’usage frauduleux — par exemple, un travail entièrement rédigé par une IA sans autorisation —, des sanctions sont prévues : refus du devoir, convocation devant une commission disciplinaire, voire exclusion en cas de fraude avérée.
Une alliance nationale avec Mistral AI
Dans la continuité de cette démarche, l’Université d’Angers a rejoint, le 24 septembre, une alliance nationale autour de l’entreprise française Mistral AI, aux côtés d’une trentaine d’universités et du réseau EdTech France.
Cette collaboration vise à développer des solutions françaises, sécurisées et éco-responsables dans les domaines de la pédagogie, de la recherche et de l’administration.
« L’intelligence artificielle ouvre des perspectives stratégiques pour l’enseignement, la recherche et l’action publique. Il est essentiel de s’équiper d’outils garantissant notre souveraineté et notre responsabilité environnementale », souligne la direction de l’université.