Economie

À Paris, le Maine-et-Loire montre ce qu’il sait faire

Publié

le

DR- Les angevins seront présents en force au Salon Made in France

Cette année, au Salon du Made in France, on parlera beaucoup d’Anjou. Pour la première fois, la marque Produit en Anjou s’y installe avec un stand collectif de 150 m². Dix-sept entreprises y partageront le même espace, le même nom, et une même envie : montrer ce qu’elles fabriquent, ensemble, dans le Maine-et-Loire.

L’idée est née d’une coopération entre le Département, Anjou Tourisme, la CCI Maine-et-Loire et Aldev, l’agence de développement d’Angers. Tous ont voulu rassembler sous une seule bannière des entreprises venues de différents coins du territoire — artisans, producteurs, créateurs ou industriels.

Un stand fait maison, jusqu’au dernier détail

Le pavillon n’a pas été conçu ailleurs. Sa structure, son mobilier, sa décoration végétale, jusqu’à sa signalétique, tout a été réalisé en Anjou. Même le camion qui l’amènera à Paris portera les couleurs du territoire. Ce souci de cohérence dit beaucoup sur l’esprit de l’opération : ne pas seulement parler de fabrication locale, mais la pratiquer, concrètement.

Pour Jean-Philippe Berthomé, président de Produit en Anjou, cette participation commune a d’abord valeur de preuve : « Ce qu’on veut montrer, c’est qu’en Anjou, on fabrique encore. Et qu’on le fait bien, dans des entreprises de tailles et de métiers très différents. »

Au total, vingt-sept entreprises du département seront présentes sur le salon, dont vingt et une adhèrent à la marque Produit en Anjou. Cela représente un bout de territoire : de l’artisanat aux spiritueux, de la chaussure au végétal.

Des produits, mais surtout des gens

Sur le pavillon, il y aura des saveurs à découvrir et des visages à rencontrer. Dans la zone de convivialité, les visiteurs pourront goûter un cocktail imaginé pour l’occasion, à base de sirop, de bulles et de liqueur produits localement. On y parlera aussi de chocolat, de tartinables, de vins et de plantes, de cuir et de textile.

Outre les plus connus comme Cointreau ou Giffard avec la Menthe Pastille, Éric et Nadège Métivier, de l’entreprise Terre de Rose à Doué-en-Anjou, viendront avec leurs cosmétiques à base de rose, cultivée à quelques kilomètres de là. « Participer au salon, c’est l’occasion de faire connaître notre travail, disent-ils. On ne cherche pas à faire du volume, mais à raconter d’où viennent nos produits, ce qu’ils portent avec eux. »

À quelques stands de là, Rémy Montrieux, des Rairies Montrieux, présentera des carreaux de terre cuite. Son entreprise, familiale depuis des générations, utilise encore l’argile locale. « Ce qu’on fabrique, c’est de la terre et du temps, confie-t-il. C’est une matière qui nous dépasse. Ce salon, c’est l’occasion de la partager. »

Une présence qui dit quelque chose du Maine-et-Loire

Pour Florence Dabin, présidente du Département, cette présence collective parle avant tout d’un état d’esprit : « Ces entreprises ont gardé le goût du faire, du lien et du travail bien fait. C’est aussi cela, l’identité de l’Anjou. »

Sur le stand, les visiteurs pourront aussi découvrir une maquette du beffroi de Notre-Dame de Paris, restauré par les Ateliers Perrault, à Saint-Laurent-de-la-Plaine. Une manière de rappeler que, dans les ateliers angevins, se transmettent encore des gestes anciens, à la fois précis et modestes, et qu’une part de l’Anjou est présente aussi sur les projets emblématiques.

Une douceur qui se fabrique

Derrière les stands, il y aura des conversations, des démonstrations, des dégustations. Mais surtout des rencontres entre ceux qui font et ceux qui regardent. C’est peut-être là que se trouve le vrai sens de cette aventure collective : donner à voir une économie qui a encore un visage, une voix, un accent.

À Paris, pendant quelques jours, la douceur angevine se fera concrète — non pas un slogan, mais une manière de faire, patiente, exigeante, et profondément locale.

Cliquer pour commenter

Les + vus

Quitter la version mobile