Angoulême rallume les lampadaires toute la nuit grâce au passage à l’éclairage LED

Après plusieurs années d’extinction nocturne partielle, la capitale de la Charente retrouve la lumière. Grâce à la modernisation de son réseau d’éclairage public, la Ville d’Angoulême parvient à conjuguer économies d’énergie et confort des habitants.

Une modernisation ambitieuse de l’éclairage public

Depuis trois ans, la municipalité d’Angoulême mène une vaste opération de modernisation de son réseau d’éclairage public. Les anciennes lampes à vapeur de sodium sont progressivement remplacées par des LED, plus économes et moins énergivores. Ce changement technologique permet désormais à la Ville de rallumer les lampadaires dans le centre-ville toute la nuit, après plusieurs années d’extinction entre 2 h 30 et 5 h 30 du matin. À la fin de l’année 2025, près de 4 500 points lumineux auront été convertis, soit la moitié du parc total.

Un choix économique avant tout

Le projet répond d’abord à une logique budgétaire. Alors que le coût du kilowattheure a quasiment doublé en trois ans, la mairie a fait le choix d’investir dans un système durable, permettant de réduire la puissance lumineuse au cœur de la nuit tout en maîtrisant les dépenses. L’opération, maintenue dans une enveloppe de 500 000 euros, évite ainsi une hausse importante des coûts d’énergie. Le retour progressif de l’éclairage nocturne dans les rues d’Angoulême est aussi présenté comme une amélioration du confort des habitants, notamment pour ceux qui travaillent ou se déplacent la nuit.

Un équilibre entre écologie et sécurité

Le débat sur l’éclairage nocturne reste vif dans de nombreuses villes. Certains estiment que l’extinction des lampadaires favorise la biodiversité, notamment pour les espèces à activité nocturne, tandis que d’autres y voient une source d’inquiétude pour la sécurité urbaine. Angoulême cherche à concilier ces deux enjeux en adaptant l’intensité lumineuse selon les horaires et les zones. D’autres communes de Nouvelle-Aquitaine, comme Poitiers ou La Rochelle, poursuivent également leur politique d’extinction partielle afin de réduire leur empreinte énergétique. À Angoulême, la transition LED marque un pas important vers un éclairage public plus sobre, mais aussi plus rassurant pour les habitants.