Vendée
Loire-Atlantique et Vendée : un bug logiciel prive 5 000 assurés de leurs indemnités journalières

Depuis le 3 octobre, les caisses primaires d’assurance-maladie (CPAM) de Loire-Atlantique et de Vendée font face à une avalanche d’appels et de visites d’assurés inquiets. En cause : des dysfonctionnements massifs liés à un nouveau logiciel en phase de test, baptisé « Arpège ». Ce dernier a provoqué un chaos administratif, affectant près de 5 000 personnes, les privant de leurs indemnités journalières.
Un courrier erroné sème la panique
Selon 20 Minutes, tout a commencé avec l’envoi par erreur d’un courrier aux assurés, leur annonçant la fin de leurs indemnités journalières après six mois. Une communication qui a déclenché une vague de panique et de protestations. « Évidemment, tout le monde a flippé, tout le monde a protesté », confie un représentant syndical de la CFDT, qui dénonce cette situation. Toutefois, ce n’est que la partie visible de l’iceberg. Depuis plusieurs semaines, des milliers d’assurés en arrêt maladie n’ont pas reçu le moindre versement.
Un test logiciel qui vire au cauchemar
Le coupable ? Le logiciel « Arpège », déjà en place pour les travailleurs indépendants, mais en phase de test pour les salariés dans ces deux départements depuis le 1er octobre. La CGT rapporte que, depuis le 20 septembre, « environ 5 000 assurés sont sans indemnités journalières, ce qui les plonge dans une grande précarité ». Ce dysfonctionnement majeur, selon les syndicats, s’accompagne de multiples autres erreurs : « des doubles paiements, des erreurs de destinataires, de règlement », précise la CFDT.
Des retards de paiement et des anomalies reconnus
Face à cette situation, la Caisse nationale d’assurance-maladie (Cnam) reconnaît des « aléas techniques » ayant entraîné des retards dans les paiements, tout en assurant que ses équipes sont « pleinement mobilisées pour résoudre les anomalies ». Des renforts ont été déployés, et des acomptes ont été promis aux assurés affectés, avec l’espoir que les paiements apparaîtront sur leurs comptes bancaires « entre cette semaine et la semaine prochaine », selon la Cnam.
Un déploiement jugé essentiel malgré les couacs
Malgré ces incidents, l’Assurance maladie défend l’importance du déploiement d’Arpège, qui devrait être généralisé d’ici 2025. « L’ancien outil, en place depuis plus de vingt ans, n’était plus adapté aux besoins actuels », précise-t-elle. Ce nouveau logiciel doit permettre de moderniser et d’automatiser le traitement des arrêts de travail, promettant un gain de temps estimé à « six jours en moyenne » et offrant aux agents la possibilité de se concentrer sur des missions à plus haute valeur ajoutée.