Manche
Un premier cas d’infection au virus du Nil occidental détecté en Normandie

Selon Ouest-France, un premier cas d’infection autochtone au virus du Nil occidental a été confirmé en Normandie. L’information a été publiée par Santé publique France dans son bulletin du 22 octobre 2025. Ce cas marque une nouvelle étape dans la progression du virus sur le territoire hexagonal.
Une première en Normandie
Santé publique France a recensé 57 cas autochtones de virus du Nil occidental en France métropolitaine au 20 octobre 2025, soit neuf de plus que la semaine précédente. Parmi eux, un premier cas a été identifié en Normandie, une région jusque-là épargnée. Si l’origine précise de l’infection reste à confirmer, l’agence sanitaire indique que la personne concernée a passé la majeure partie de la période d’exposition dans cette région. L’apparition du virus en Normandie illustre la progression géographique du VNO, qui s’étend désormais bien au-delà de son aire de transmission historique concentrée sur le sud-est de la France.
Un virus transmis par les moustiques
Le virus du Nil occidental, ou virus West Nile, est transmis à l’être humain par des moustiques du genre Culex, particulièrement actifs entre mai et novembre. Ces insectes se contaminent au contact d’oiseaux infectés, véritables réservoirs du virus, avant de le transmettre accidentellement à l’homme ou au cheval. Ces deux derniers sont considérés comme des hôtes « cul-de-sac », c’est-à-dire qu’ils ne peuvent pas à leur tour propager l’infection à d’autres moustiques. Le virus appartient à la même famille que ceux de la dengue ou du Zika, également véhiculés par des moustiques.
Des symptômes souvent légers mais parfois graves
Dans la majorité des cas, l’infection au virus du Nil occidental reste asymptomatique. Environ 20 % des personnes infectées présentent des symptômes proches d’un syndrome grippal : fièvre, maux de tête, courbatures ou fatigue. Dans de rares cas – environ une personne sur 150 – le virus peut provoquer des formes neurologiques sévères, telles que des méningites ou des encéphalites, principalement chez les personnes âgées ou fragilisées. Santé publique France précise que deux décès liés à des formes graves ont été enregistrés parmi les cas signalés cette année.