Justice

Un cadre du bâtiment accusé de « viols incestueux » sur une fillette d’Avrillé remis en liberté chez sa compagne dentiste au Mans

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La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes a finalement placé sous Assignation à résidence sous surveillance électronique (ARSE) au Mans (Sarthe) un cadre de 52 ans qui sera prochainement rejugé pour des « viols incestueux » commis sur une fillette d’Avrillé près d’Angers (Maine-et-Loire) pour lesquels il continue de « clamer son innocence ».

La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes a ainsi penché en faveur de la défense : l’ancien cadre du bâtiment va pouvoir travailler comme ouvrier maçon en attendant d’être rejugé en appel.

La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes a finalement placé sous Assignation à résidence sous surveillance électronique (ARSE) au Mans (Sarthe) un cadre de 52 ans qui sera prochainement rejugé pour des « viols incestueux » commis sur une fillette d’Avrillé (Maine-et-Loire) pour lesquels il continue de « clamer son innocence ».

Cela faisait plus de deux mois que Mickaël XXX prenait son mal en patience à la maison d’arrêt de Nantes (Loire-Atlantique), espérant être placé sous surveillance électronique chez sa compagne dentiste, dans sa maison du Mans « de 200 m² » : le 28 août 2024, ses deux avocats étaient venus plaider en ce sens devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes, mais un « doute » subsistait sur l’orthographe du prénom de sa compagne, avait-on appris lors de l’audience qui s’était tenue en présence de l’intéressée.

Dès la fin de l’instruction criminelle, son renvoi devant la cour criminelle départementale (CCD) avait été contesté : la chambre de l’instruction, chargée de contrôler le travail du magistrat instructeur, avait toutefois considéré que « la réitération des déclarations de la plaignante », corroborées par « des confidences à des tiers » et son « changement de comportement », étaient de nature à accréditer la réalité de ces « viols ».

Dans ce « dossier difficile », ce « séducteur un peu égocentrique » selon un expert avait été placé « sous contrôle judiciaire » dans l’attente de son procès : Mickaël XXX n’avait pas de casier judiciaire. Il avait donc comparu libre devant la cour criminelle de Loire-Atlantique pour répondre des « viols » et « agressions sexuelles » incestueux dénoncés « deux ans après la séparation » par l’enfant de son ancienne compagne.

LA « CANDEUR » DE SA NOUVELLE COMPAGNE

Mais le 13 juin 2024, alors que ce cadre dans le bâtiment clamait son innocence, il n’était pas parvenu à convaincre les cinq juges professionnels et avait été condamné à douze ans de réclusion criminelle. La reconnaissance de sa culpabilité, le 13 juin 2024, lui avait valu son incarcération à la maison d’arrêt de Nantes.

Depuis, sa compagne et ses avocats – Mes Franck Boëzec et Pierre-Etienne Kuehn – faisaient des pieds et des mains pour obtenir sa libération. « Il attend d’être acquitté par la cour d’assises d’appel de Rennes et non pas de fuir la justice », avait encore martelé le second ce jeudi 24 octobre 2024 devant la chambre de l’instruction.

C’est désormais chose faite, puisque sa demande de remise en liberté sous bracelet électronique a été acceptée ce vendredi 25 octobre 2024, en dépit des réquisitions de maintien en détention du parquet général de Rennes. « Des interrogations subsistent », avait en fait fait valoir l’avocat général.

Mickaël XXX a « une épée de Damoclès » au-dessus de la tête et cela pouvait « l’inciter à ne pas se re-présenter » devant la juridiction d’appel, pensait le représentant du parquet général. « Sa compagne apporte certaines garanties de stabilité mais semble aussi manifester une certaine candeur à l’égard de sa personnalité et de sa situation pénale, ce qui peut permettre de s’interroger sur le cadre », avait aussi considéré l’avocat général.

« Elle a la tête sur les épaules, et la contrainte majeure qu’on vous propose fera que le bracelet va sonner dès qu’il ne respectera pas les horaires, qu’il va respecter en l’occurrence », lui avait rétorqué Me Franck Boëzec. La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes a ainsi penché en faveur de la défense : l’ancien cadre du bâtiment va pouvoir travailler comme ouvrier maçon en attendant d’être rejugé en appel. Le procès devrait avoir lieu en juin 2025, même si pour l’heure, aucune date n’est officiellement arrêtée./CB

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