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Vendée Globe 2016. J-3 : Les skippers dans leur bulle

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Kojiro Shiraishi (JAP), skipper Spirit of Yukoh, sur les pontons du Vendée Globe, aux Sables d'Olonne, le 2 Novembre 2016 - Photo Olivier Blanchet / DPPI / Vendée Globe

Kojiro Shiraishi (JAP), skipper Spirit of Yukoh, sur les pontons du Vendée Globe, aux Sables d’Olonne, le 2 Novembre 2016 – Photo Olivier Blanchet / DPPI / Vendée Globe

A moins de 70 heures du coup de canon, l’euphorie des trois dernières semaines fait désormais place à la concentration. Un léger stress et une grande émotion se lisent déjà dans les yeux des 29 marins qui vont quitter la terre. Les voilà rentrés dans leur bulle. Déjà, ils se projettent sur le départ du Vendée Globe et envisagent le scénario des premières heures de course. Une visualisation mentale à la manière des skieurs d’un slalom géant… Enfin, le schéma météo se précise pour le jour J : 15 à 20 nœuds de vent de Nord, des conditions de glisse idéales pour l’entame de la plus exigeante course en solitaire autour du globe !

Météo du départ : plutôt clémente

« Un flux de Nord à Nord-Ouest de 15 à 25 nœuds au large, probablement moins à la côte, devrait prédominer sur les Sables d’Olonne avec des passages de lignes de grains. La houle de Nord-Ouest ne devrait pas excéder 1 mètre », annonce l’équipe de Great Circle, partenaire météo du 8e Vendée Globe. Des conditions de départ maniables donc pour les 29 IMOCA qui devraient rapidement traverser le golfe de Gascogne toujours sous un flux de Nord et une mer peu formée, avant d’atteindre le cap Finisterre et les côtes portugaises, poussés par un vent plus tonique (35 nœuds dans les rafales). Autant dire que ce début de tour du monde sera rapide… avec des vents a priori portants jusqu’à l’équateur ! « Les conditions sont bonnes pour un premier tronçon rapide, tout le monde va descendre rapidement. On peut mettre une journée de moins qu’il y a quatre ans pour arriver à l’équateur. On ne sera pas secoué comme en 2012. La météo du départ va être favorable aux foilers, c’est évident » explique Vincent Riou (PRB).

Soulagement pour les marins et leurs familles

« On ne va pas se prendre une grosse dépression pour partir avec des vents de face. Je me rappelle que le départ avait été compliqué il y a huit ans. Cette fois, on ne se fera pas cueillir à froid et cela enlève une part de stress » confie Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII), déjà très concentré sur sa première trajectoire sitôt la ligne de départ franchie. Pour les familles également, le soulagement est de mise. Arnaud Boissières, (La Mie Câline) chuchotait sur le ponton ce matin : « La météo s’annonce plutôt clémente pour l’entame. Je suis surtout content pour mon entourage, les sponsors, les proches, ça crée un climat un peu plus léger, même s’il y a toujours du stress. Et puis si ça peut préserver la flotte le plus longtemps possible, tant mieux…»

Derniers jours sur terre

La vie quotidienne et ses impératifs vont devenir petit à petit superficiels. La météo, l’homme et le bateau sont déjà leur seule préoccupation. Ainsi, quelques skippers évitent les embrassades et les serrages de pognes pour ne pas attraper de virus. On se souvient de Bernard Stamm terrassé par une gastro-entérite il y a quatre ans, sur le début de course. A moins de trois jours du départ, familles et marins vivent des moments privilégiés avant une grande parenthèse de trois mois.

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