Manche
Colère des habitants face à l’insécurité de la route de Villedieu après un nouvel accident mortel à Saint-Lô

Une semaine après la mort d’un jeune piéton de 19 ans, fauché le 27 octobre 2025 alors qu’il traversait la route de Villedieu à Saint-Lô, les riverains expriment leur exaspération. Ils dénoncent un axe très fréquenté et jugé dangereux depuis des années, où un précédent drame avait déjà endeuillé le quartier.
Un axe marqué par plusieurs tragédies
Comme le rappelle Ouest-France, l’accident mortel du lundi 27 octobre s’est produit vers 19 h 30, de nuit, sur cet itinéraire reliant les remparts de la ville à l’hôpital et à la rocade. Ce décès ravive le souvenir d’un drame datant de mars 1998, lorsqu’une collégienne de 11 ans avait été percutée sur un passage piéton au niveau du collège Lavalley. Malgré le temps écoulé, la douleur reste vive dans le quartier.
« On l’avait annoncé » déplorent les riverains
Moins de 48 heures après le dernier accident, la colère est toujours présente chez les habitants. Christine Dupray-Lezat, commerçante installée le long de la route, évoque des excès de vitesse constants. « Regardez à l’allure à laquelle arrivent les gens », s’indigne-t-elle, pointant du doigt les véhicules dépassant clairement la limite autorisée.
En soirée, sous la pluie, le passage piéton peu visible, l’éclairage insuffisant et le panneau lumineux qui ne s’active qu’une fois un piéton engagé rendent la traversée dangereuse.
Des alertes répétées aux élus locaux
Christine Dupray-Lezat n’est pas la seule à réclamer des mesures. Marie-Claire Lhoste, habitante du secteur, rappelle avoir alerté les élus lors d’une visite de quartier organisée le 18 octobre par la maire, Emmanuelle Lejeune. « Ce qui me met le plus en colère, c’est de l’avoir déjà dit et redit et que rien ne change. Lors de la visite, j’ai dit aux élus qu’il finirait par y avoir un mort », confie-t-elle.
Les habitants espèrent désormais que des aménagements rapides verront le jour pour sécuriser définitivement cet axe et éviter un nouveau drame.
