Cholet
Feu d’artifice mortel: le maire de Cholet devant la justice ce lundi à Angers

Le 14 juillet 2022, un garçon de sept ans et sa sœur de 24 ans sont morts lors d’un feu d’artifice organisé par la ville de Cholet. Lundi s’ouvre le procès du maire et de cinq autres prévenus pour homicides et blessures involontaires.
Le procès se tiendra jusqu’au 21 novembre devant le tribunal judiciaire d’Angers.
Le maire de Cholet (Maine-et-Loire), Gilles Bourdouleix, sera présent à l’ouverture des débats, a indiqué à l’AFP son avocat, Olivier Rolland. Les autres prévenus sont un adjoint au maire, l’artificier principal et son employeur, la société HTP, ainsi que l’association Cholet événements et son vice-président.
Ils risquent jusqu’à trois ans d’emprisonnement.
Chutes de projectiles
Le soir du drame, un garçon de sept ans et sa sœur de 24 ans ont été tués par plusieurs projectiles tombés au milieu d’un groupe de spectateurs à quelques dizaines de mètres du pas de tir, zone qui aurait dû être interdite au public. Leur mère, leur père et le compagnon de la jeune femme ont été gravement blessés.
Douze autres personnes ont subi des blessures plus légères.
Le procès, initialement prévu fin février, avait été renvoyé pour examiner un document fourni par la défense de M. Bourdouleix, selon lequel le maire avait délégué ses fonctions en matière de police municipale en 2021 à son adjoint en charge de la sécurité.
Ce dernier, Patrice Brault, sera également présent lundi, selon son avocat, Jonathan Proust. L’élu avait été placé en garde à vue suite au renvoi de l’affaire, a précisé ce dernier à l’AFP.
Zone interdite
Il est reproché au maire de Cholet « d’avoir manqué à ses obligations en déléguant à une association l’organisation du feu d’artifice, en négligeant d’examiner avec les organisateurs les questions de sécurité (…) et en n’imposant pas la mise en place de barrières » afin d’assurer « le respect de la zone de sécurité à l’intérieur de laquelle aucun public ne devait se trouver ».
Quant à l’artificier et son employeur, il leur est reproché d’avoir « tiré un feu d’artifice alors que des personnes se trouvaient dans une zone interdite au public et d’avoir utilisé du matériel inadapté ou en mauvais état ».
Enfin, l’association Cholet Evénements, organisatrice du spectacle, est visée pour « n’avoir pas mis en place un dispositif visant à assurer le respect de la zone de sécurité » et pour « ne pas avoir attiré suffisamment l’attention du maire de Cholet sur les prérogatives à mettre en œuvre ».
