Sarthe
Mobilisation au Mans : le collectif féministe unitaire de la Sarthe appelle à agir contre les violences faites aux femmes
À l’approche de la journée internationale de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, le collectif féministe unitaire de la Sarthe organise un rassemblement samedi 23 novembre 2024, à 10 heures, place de la République au Mans. Une mobilisation essentielle face à une réalité alarmante.
Une lutte contre les violences sexistes et sexuelles
Selon France Bleu, le rendez-vous est donné ce samedi 23 novembre, à 10 heures, au cœur du Mans. Porté par le collectif féministe unitaire de la Sarthe, cet événement vise à dénoncer les violences faites aux femmes, aux enfants et aux minorités de genre.
Le collectif regroupe plusieurs associations locales engagées, parmi lesquelles Assos Solidaires 72, les Collages féministes Le Mans, la LDH, ou encore Nous Toutes 72. Cette mobilisation s’inscrit dans le cadre de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, qui aura lieu le lundi 25 novembre.
Une réalité accablante : 122 féminicides en 2024
Les chiffres sont glaçants : 122 féminicides ont été recensés depuis le début de l’année 2024 en France, soit une femme tuée tous les trois jours.
Pour Marianne Masson, membre du collectif, ces mobilisations permettent de rappeler l’urgence d’une action globale. « La société n’agit pas assez pour que ça n’arrive plus, » déplore-t-elle.
Malgré l’augmentation du budget français pour lutter contre ces violences, passé de 1,7 à 3,5 millions d’euros, ce montant reste dérisoire comparé aux 1 milliard d’euros investis par l’Espagne, où les violences ont diminué de 24 % en vingt ans.
« Une progression trop lente »
Depuis 2017, le phénomène #MeToo a permis une prise de conscience, mais les progrès restent insuffisants. Plus de 1 000 féminicides ont été enregistrés en France sur cette période, et les cas de viols n’ont pas diminué.
Marianne Masson insiste sur l’ampleur du travail à réaliser : « Les violences font partie du quotidien des femmes. Quand on a peur de marcher dans la rue, de rentrer tard ou d’aller quelque part, cela devient une habitude. »
Elle souligne cependant une évolution positive : la mobilisation des jeunes. « On voit plus de jeunes venir aux manifestations, » se réjouit-elle, avant de conclure : « Mais il reste encore beaucoup à faire. »
Un élan national attendu
Des rassemblements similaires sont prévus ce week-end partout en France. Au Mans, comme ailleurs, ces mobilisations sont un appel à l’action, pour mettre un terme à un fléau qui continue de toucher des milliers de femmes chaque année.