Vendée

Violences conjugales en Vendée : un fléau toujours préoccupant

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Avec plus de 1 000 faits de violences conjugales enregistrés en 2023, la Vendée reste confrontée à une situation alarmante. Les forces de l’ordre, la justice et les associations redoublent d’efforts pour prévenir la récidive et protéger les victimes, mais les moyens semblent encore insuffisants.


Des chiffres stables après une forte hausse

Selon Actu.fr, en 2023, 1 079 cas de violences conjugales ont été signalés dans le département, marquant une stabilisation après une hausse de 10 % entre 2022 et 2023. Lors d’une conférence de presse, le préfet de la Vendée, Gérard Gavory, a souligné le rôle des dispositifs déployés pour accueillir les victimes et les mettre à l’abri.

« On peut dire que le dispositif renforcé que l’on a mis en place fonctionne », a-t-il déclaré. Ces mesures incluent un maillage territorial élargi avec des sites d’hébergement d’urgence dans plusieurs communes.


Une capacité d’hébergement renforcée

La Vendée dispose désormais de cinq sites d’hébergement d’urgence à La Roche-sur-Yon et dans d’autres villes comme Fontenay-le-Comte, Luçon, Les Herbiers et Challans. En 2024, ces infrastructures ont vu leur capacité augmenter de 30 %, permettant une meilleure prise en charge des femmes victimes.

Parallèlement, quatre structures accueillent les auteurs de violences dans des dispositifs d’éviction visant à protéger les victimes tout en encadrant les conjoints violents.

Des moyens encore jugés insuffisants

Malgré ces avancées, les associations locales soulignent que les moyens actuels ne suffisent pas à enrayer ce phénomène. Le préfet a rappelé que l’État consacre 1,35 milliard d’euros par an à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, notamment pour financer l’hébergement d’urgence. Mais sur le terrain, les besoins restent immenses.


La justice mobilisée pour prévenir la récidive

Du côté judiciaire, les efforts se concentrent sur la prévention de la récidive. La présidente du tribunal judiciaire de La Roche-sur-Yon, Emilie Rayneau, a mis en avant les dispositifs innovants pour mieux répondre aux infractions :

« Tous les dispositifs mis en place ont pour but d’apporter une meilleure prise en charge », a-t-elle déclaré.

La procureure de la République, Sarah Huet, a révélé que plus de 80 % des convocations par procès-verbal cette année étaient accompagnées de mesures de contrôle judiciaire.


Des outils technologiques pour protéger les victimes

En 2024, 30 téléphones grave danger ont été attribués à des victimes, permettant de contacter les secours immédiatement en cas de menace, avec 22 appareils encore actifs. De plus, huit bracelets anti-rapprochement sont actuellement utilisés, avertissant les victimes si leur agresseur s’approche.

Enfin, 21 requêtes d’ordonnances de protection ont été déposées cette année auprès du juge des affaires familiales, renforçant les dispositifs légaux pour protéger les femmes en danger.


Un combat de longue haleine

Bien que les chiffres montrent des avancées en matière de prévention et de protection, les violences conjugales continuent de poser un défi majeur en Vendée. Les autorités locales, épaulées par les associations, travaillent à renforcer encore les moyens pour enrayer cette spirale dramatique.