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Extension et rénovation de la Faculté des Lettres, Langues et Sciences Humaines : une transformation majeure au cœur du campus Belle-Beille à Angers.
La Faculté des Lettres, Langues et Sciences Humaines (LLSH) de l’Université d’Angers, située au 11 boulevard de Lavoisier, s’engage dans une transformation ambitieuse. Après plus de trois décennies marquées par des constructions successives, une première tranche de travaux a débuté en novembre 2024 pour répondre aux besoins d’un site vieillissant.
Construits entre 1989 et 2007, les bâtiments de la faculté, à l’exception du plot D, présentent des signes de vétusté. En outre, les installations existantes ne répondent plus aux exigences des méthodes pédagogiques actuelles. Stéphane Amiard, vice-président Patrimoine de l’Université d’Angers, souligne l’urgence de ces rénovations, précisant que « ces travaux étaient une nécessité absolue pour offrir des espaces en phase avec les évolutions pédagogiques et technologiques ».
Financée par les Contrats de Plan État-Région (CPER) 2015-2020 et 2021-2027, cette première phase inclut des interventions majeures, notamment la déconstruction de l’amphithéâtre E pour permettre la construction d’un bâtiment moderne destiné à la vie étudiante, aux salles de cours et aux bureaux administratifs. Elle prévoit également la rénovation énergétique des façades du bâtiment A et la modernisation de la verrière intérieure, qui structure les circulations principales du site.
Ces travaux s’accompagnent d’actions complémentaires telles que la mise en conformité des systèmes de sécurité incendie et la rénovation du sas sud, situé entre deux blocs principaux.
Des défis au service d’un campus exemplaire
Cette rénovation s’inscrit dans une dynamique de transformation plus globale du campus Belle-Beille. Avec l’arrivée du tramway, l’augmentation des effectifs étudiants et les impératifs liés aux transitions écologiques, l’Université d’Angers revoit l’aménagement spatial de ce pôle universitaire. Une étude stratégique, confiée à la société IDup, doit définir les grandes lignes de ce projet ambitieux. L’objectif est de créer un campus durable, vert, et adapté aux mobilités douces.
Stéphane Amiard précise que « l’ambition portée par l’UA est de créer un campus aux meilleurs standards internationaux. ». Cette étude, attendue pour juillet 2025, alimentera des projets structurants comme le reverdissement des espaces extérieurs, la pacification du boulevard de Lavoisier, et l’intégration de parcours santé reliant le campus à l’étang Saint-Nicolas.
Le projet vise également à renforcer la vie sociale et les interactions avec le quartier environnant. L’intégration de 620 logements étudiants dès 2025 constituera une étape importante pour revitaliser le site et répondre aux besoins croissants en hébergement.
Une gestion complexe en site occupé
Les travaux se déroulent en site occupé, une contrainte majeure pour les usagers et les entreprises mobilisées. Le chantier a fragmenté le site, limitant le stationnement et générant des nuisances sonores ponctuelles susceptibles de perturber les cours. Cependant, des mesures ont été prises pour garantir l’accessibilité, comme l’installation de portes automatiques aux entrées et l’aménagement de nouvelles places pour les personnes à mobilité réduite.
La rentrée 2025 marquera une étape clé dans cette transformation, avec l’amélioration des liaisons piétonnes et la réouverture complète du parking étudiant.
Une vision à long terme pour un campus d’avenir
Doté d’un budget de 9,2 millions d’euros, ce projet s’intègre dans un plan plus large visant à moderniser les infrastructures de l’Université d’Angers. À l’horizon 2026, d’autres chantiers viendront compléter cette transformation, notamment l’extension de Polytech Angers, la rénovation de la bibliothèque universitaire de Belle-Beille et celle de la Faculté des Sciences.
Ces efforts conjugués, portés par l’Université en collaboration avec la ville d’Angers et d’autres partenaires institutionnels, visent à offrir aux étudiants un environnement de qualité et adapté aux enjeux du futur. « Nous voulons créer ensemble un campus nouveau avec des valeurs de solidarité, des transitions écologiques assumées et une qualité de vie exceptionnelle. Avec ces travaux de rénovation, nous allons économiser 60% de notre facture d’énergie », conclut Stéphane Amiard.
Grâce à ces travaux, le campus Belle-Beille se prépare à devenir une référence en matière de durabilité et d’innovation, au service de la réussite de ses étudiants.