Angers

Flagrant délit de capture d’espèce protégée en Maine-et-Loire

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Flagrant délit de capture d’espèce protégée en Maine-et-Loire (DR)

Le 4 novembre 2020, les inspecteurs de l’environnement du service départemental de l’Office Français de la Biodiversité de Maine et Loire sont intervenus au domicile d’un habitant d’une commune des Mauges.

Une première surveillance des abords de l’habitation effectuée le matin avait mis en évidence la présence de pièges susceptibles de capturer des petits passereaux des jardins. Sur instruction du procureur de la République du tribunal judiciaire d’Angers, une perquisition est menée l’après-midi même. A leur arrivée, les inspecteurs de l’environnement découvrent deux moineaux domestiques, de la famille des petits passereaux, capturés. A la vue des agents, le propriétaire des lieux, pris en flagrant délit, tue rapidement ces deux oiseaux.

Le moineau domestique : une espèce protégée et en déclin

Selon une enquête nationale mise en place par le Muséum d’Histoire Naturelle, la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) et le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), plus d’un tiers des oiseaux aurait disparu dans les zones agricoles en moins de quinze ans. La tendance est la même dans les Pays de la Loire, notamment pour le moineau domestique dont la population a diminué d’environ 30 %. Si les juvéniles sont exclusivement insectivores, les adultes eux se nourrissent essentiellement de graines mais aussi de jeunes plantules et de fruits tendres, ce qui ne plaît pas toujours à certains jardiniers…

Une perquisition menée dans le jardin du mis en cause a finalement permis de découvrir huit moineaux domestiques morts. Trois cages pièges ont également été saisies.

Des délits réprimés par le code de l’environnement

La richesse de la biodiversité est de plus en plus menacée par les activités humaines. Des actes de braconnage isolés comme celui-ci peuvent malheureusement contribuer au déclin de certaines espèces.

Les peines encourues pour les délits de capture et de destruction d’espèces protégées sont de trois ans d’emprisonnement et de 150 000 € d’amende. Le procès-verbal des inspecteurs de l’environnement de l’OFB sera transmis au tribunal judiciaire d’Angers.

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