Angers : Les salariés de Vyv3 mobilisés contre le projet de convention unique de l’ANEM

Les salariés de l’entreprise mutualiste Vyv3 ont leur colère vis à vis de leur direction ce vendredi 10 décembre 2021. Ils contestent leurs conditions de travail et rejettent l’idée d’une convention collective unique.

Environ 200 manifestants ont bravé le froid et la pluie, ce vendredi 10 décembre 2021 pour venir manifester leur colère devant le siège angevin de Vyv 3 (ex Harmonie Mutuelle) à l’appel de quatre délégations syndicals, la CGT, la CFDT, FO et l’UNSA. Vyv3 Pays de la Loire a des sociétés dans toute la région dans le secteur de la petite enfance, la protection de l’enfance, le handicap et le soin.

« Nous adressons aujourd’hui, un courrier à notre administration car nous trouvons inacceptable de modifier notre convention » lancent Laurence Gohier et Lydie Crusson, délégués CFDT. Les syndicats dénoncent un regroupement sous une nouvelle convention qui leur feraient perdre leurs avantages liés à l’ancienneté pour « une prime au mérite. Sauf que c’est impossible de le mesurer, nous faisons un travail humain, notre rendement n’est pas mesurable, ça ne fait pas partie de notre culture », martèlent les délégués syndicales.

« C’est une journée exceptionnelle parce que l’ensemble des salariés est mobilisé et ce dans toute la région mais certains ne peuvent venir jusqu’ici ou sont restés pour continuer à travailler tout en débrayant », indique Marie Collette Luneau, déléguée de la CGT. Dans tous les secteurs, Vyv3 fait face à une pénurie de personnel. « Mais ce n’est pas avec cette convention qui va rendre nos métiers attractifs », dénonce Marie Collette Luneau.

Une convention que l’ensemble des salariés jugent défavorable et à seul but économique pour la direction. « La prime de mérite est une coquille vide, on ne fait pas de bénéfice ». Les syndicats estiment que le dialogue avec leur direction est très mauvais.

Certains salariés pourtant là depuis de nombreuses années, n’en peuvent plus, comme Sébastien qui va prochainement quitter l’entreprise. « Après 10 ans de métier, je vais le quitter alors que je l’aime. Mais on n’a aucune reconnaissance, on est dans une structure pyramidale où la direction ne connaît pas le travail du terrain, personne n’écoute nos besoins », peste-il. « Aucune connaissance du métier revient à ne donner aucune reconnaissance ! »

L’intersyndicale à l’origine de la manifestation réclame donc de meilleurs salaires à la hauteur du Ségur et le recrutement de personnels. « On espère que la direction réagira après une si forte mobilisation du personnel. »