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Taxis en Grève Contre le Covoiturage Sanitaire Obligatoire : Une Contestation Nationale, mais pas à Angers.

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REUTERS/Regis Duvignau

Dans une mobilisation nationale, les chauffeurs de taxi en France se lèvent tôt ce lundi 11 décembre pour protester contre une nouvelle mesure contenue dans le budget 2024 de la Sécurité sociale. L’article 30 de la loi de financement de la Sécurité sociale suscite la colère des chauffeurs, qui dénoncent l’obligation qui leur est faite de regrouper plusieurs patients lors des transports médicaux.

Les chauffeurs de taxi ont organisé des actions de protestation dans plusieurs villes de France. À Lille et dans les Hauts-de-France, des barrages filtrants étaient en place entre 7h30 et 10 heures, accompagnés d’opérations escargots. Des perturbations similaires sont attendues à Avignon, Toulouse, Bayonne, et Bordeaux … , où des centaines de taxis sont mobilisés dès les premières heures de la journée.

Une mesure controversée : diminution des remboursements

L’article en question stipule que si un patient, dont l’état de santé le permet, refuse de partager un taxi conventionné ou un véhicule d’une entreprise de transport sanitaire avec d’autres malades, le remboursement des frais de transport sera réduit. Cette disposition vise à encourager le covoiturage sanitaire et à réduire les coûts des transports médicaux. Cependant, cette mesure est fortement contestée par les chauffeurs de taxi qui estiment qu’elle compromet la qualité du service rendu.

« Le transport partagé devient la règle »

Le vice-président des artisans taxi Béarn Pays Basque, exprimant le mécontentement des chauffeurs, explique à France Bleu Pays Basque : « Désormais, la règle devient le transport partagé : le patient n’est plus au centre du transport, il sera obligé d’être dans un ramassage médical pour ses rendez-vous, avec des temps d’attente plus longs avant comme après, et des détours de parfois 50 km avant de rentrer chez lui. »

Un son de cloche différent à Angers et dans le Maine-et-Loire, aucune grève signalée chez les artisans taxi comme le signale Monsieur Baranger, Président du Syndicat des Artisans Taxi de Maine-et-Loire et adhérent à la FNAT (Fédération Nationale des Artisans Taxi) « nous ne sommes pas en grève, mais nous serons très attentif aux discussions et au suivi de ce projet de loi, nous souhaitons laisser le libre choix au patient de choisir son transporteur et que cela se passe bien » Sa fédération à négocié avec l’assurance-maladie pour obtenir le juste prix pour les artisans taxi si ce projet de loi devait voir le jour

Une réponse aux économies de l’Assurance-maladie

Le gouvernement justifie cette mesure en citant les économies réalisées en 2022 grâce aux transports partagés, réduisant ainsi les dépenses de l’Assurance-maladie de 34 millions d’euros. Cependant, certains chauffeurs de taxi remettent en question cette approche, soulignant les conséquences sur le confort et la flexibilité des patients dans leurs déplacements médicaux.

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