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Trois personnes tuées et trois autres blessées après une fusillade à Paris

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 Trois personnes ont été tuées et trois autres blessées, dont une est en urgence absolue, après une fusillade qui a éclaté en fin de matinée vendredi dans le 10ème arrondissement de Paris, a indiqué la procureure de Paris, qui a dit étudier la possibilité d’un motif raciste pour cette attaque.

Un drapeau français flotte au-dessus de l’horizon alors que la Tour Eiffel et les toits sont vus à Paris, France. /Photo prise le 30 mars 2016/REUTERS/Benoit Tessier

Un homme âgé de 69 ans a été interpellé et placé en garde à vue. Il a été blessé, notamment au visage, et se trouve en urgence relative. Il a été conduit à l’hôpital, avait auparavant précisé la maire de 10ème arrondissement de Paris, Alexandra Cordebard, à la presse sur place.

Le suspect a ouvert le feu avec une arme de poing dans la rue d’Enghien jusqu’à l’angle de la rue du Faubourg Saint-Denis. Les tirs ont touché un centre communautaire kurde ainsi qu’un restaurant et un coiffeur situés tout deux juste en face du centre communautaire.

Si les motivations de l’auteur présumé restent pour l’heure inconnues, la procureure de Paris Laure Beccuau a indiqué à la presse que les « motifs racistes des faits » allaient « évidemment faire partie des investigations qui viennent de débuter ».

L’assaillant présumé était déjà connu des services judiciaires, a-t-elle confirmé, évoquant « des faits » en Seine-Saint-Denis pour lesquels il a été jugé et une attaque dans le 12ème arrondissement de Paris contre un camp de migrants, où il avait blessé deux personnes avec une arme blanche.

« Il y a eu une ouverture d’information (judiciaire) en fin d’année 2021 et l’intéressé venait récemment d’être remis en liberté » sous contrôle judiciaire, a-t-elle expliqué.

Selon plusieurs médias, l’homme est de nationalité française.

« IL A DIT ‘JE SUIS RACISTE' »

« Je travaille au 24 rue d’Enghien, on est sorti prendre un café et puis on a entendu un coup de feu », a témoigné auprès de Reuters Mehmet Dilek, 67 ans.

« Je l’ai vu (l’assaillant, ndlr). (…) Il a dit ‘je suis raciste, j’aime pas les étrangers' ».

Selon Mehmet Dilek, l’auteur présumé a été désarmé par des personnes sur place qui ont profité du moment où il rechargeait son arme. Mehmet Dilek indique avoir ensuite appelé la police.

Selon BFM TV, qui cite une source proche de l’enquête, la police a reçu pour instruction de sécuriser les sites communautaires kurdes.

Les investigations ont été confiées à la brigade criminelle sous les qualifications d’assassinats, tentative d’assassinats, violences volontaires avec arme et infraction à la législation sur les armes, a indiqué la procureure de Paris.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui était en déplacement dans le Nord, doit se rendre sur place vers à 15h30. La Première ministre Elisabeth Borne a présenté sur Twitter son « plein soutien aux victimes de la fusillade mortelle à Paris et à leurs proches ».

Plusieurs responsables politiques de gauche ont dénoncé sur Twitter une attaque « terroriste » et « raciste ».

« Il y a 10 ans presque jour pour jour, étaient assassinées trois dirigeantes kurdes en plein Paris. Ça suffit! Protection de nos alliés kurdes ici et là-bas », a écrit Jean-Luc Mélenchon de la France insoumise sur le réseau social.

« L’extrême-droite tue… », a accusé pour sa part le sénateur socialiste de Paris Rachid Temal.

La présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen, a déploré sur Twitter un « terrible drame ».

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