En Vendée, les femmes âgées vivant seules restent les plus exposées à la précarité

Une étude publiée par l’Insee en septembre 2025 met en lumière une réalité sociale persistante en Vendée : les femmes de plus de 62 ans vivant seules sont les plus touchées par la pauvreté, malgré un taux global inférieur à la moyenne régionale.

Une pauvreté minoritaire mais inégalement répartie

Selon les données de l’Insee, 7,8 % des personnes vivant dans des ménages de seniors en Vendée se trouvent en situation de pauvreté monétaire. Ce chiffre, légèrement inférieur à celui observé dans l’ensemble des Pays de la Loire, masque toutefois de fortes disparités. Les femmes seules représentent plus de la moitié des ménages de seniors pauvres, alors qu’elles ne constituent qu’environ un tiers des ménages de cette tranche d’âge. À l’inverse, les hommes seuls et les couples sont moins concernés par cette précarité.

Des retraites plus faibles et une longévité plus élevée

Cette surexposition des femmes âgées s’explique en grande partie par des pensions de retraite plus modestes, conséquence de carrières souvent interrompues ou marquées par le temps partiel. À cela s’ajoute une espérance de vie plus longue, qui accroît le risque d’isolement et de fragilisation financière après le décès du conjoint. En Vendée comme ailleurs, la perte d’un revenu au sein du foyer peut ainsi faire basculer certaines femmes âgées dans la pauvreté.

Logement et aides sociales au cœur des fragilités

Le logement constitue un autre facteur déterminant. Les seniors vendéens en situation de pauvreté vivent plus fréquemment dans le parc social, notamment en milieu urbain. Même lorsqu’ils sont propriétaires, les charges liées à l’entretien du logement peuvent peser lourdement sur des budgets contraints. Par ailleurs, l’Insee souligne que de nombreuses aides, comme l’allocation de solidarité aux personnes âgées, restent insuffisamment mobilisées, en raison de démarches complexes ou d’un manque d’information. Dans un département où la population vieillit rapidement, ces constats posent la question de l’adaptation des politiques publiques en faveur des femmes âgées, aujourd’hui les plus vulnérables face à la précarité.