Charente-Maritime
Charente-Maritime : un éducateur sportif mis en examen pour viols et agressions sexuelles sur mineurs

Un éducateur sportif de 29 ans, également assistant d’éducation dans un collège de Charente-Maritime et entraîneur de football, a été mis en examen pour viols, agressions sexuelles et corruption de mineurs. Selon le parquet de La Rochelle, au moins onze victimes âgées de 9 à 17 ans ont été identifiées entre 2019 et 2025. L’homme a été placé en détention provisoire.
Une première plainte révélatrice
Selon Ouest-France, l’affaire a débuté en août dernier, lorsqu’une adolescente a déposé plainte après avoir reçu des messages explicites de la part de l’éducateur. L’homme lui aurait envoyé des photos de son sexe en érection. Son ex-compagne l’a par ailleurs reconnu sur ces images et l’a accusé d’attouchements sur ses propres enfants.
Onze victimes recensées en six ans
« Onze victimes (ont été) recensées » pour des faits s’étalant de 2019 à 2025, a confirmé Arnaud Laraize, procureur de la République de La Rochelle. Une information judiciaire a été ouverte pour viols aggravés, agressions sexuelles aggravées et corruption de mineurs. Initialement placé sous contrôle judiciaire à Tours, le suspect a finalement été incarcéré par décision de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Poitiers, qui a évoqué « le risque de réitération important ».
Reconnaissance de plusieurs faits
Lors de son audition, l’homme a reconnu certains faits. « On l’interrogeait pour un viol et il en a reconnu trois autres », a indiqué son avocate. À l’audience, il a lui-même déclaré : « Avoir tout avoué m’a permis de lâcher un poids. Je veux être un nouveau moi. »
Des centaines de jeunes en contact avec lui
En plus des agressions, l’éducateur a reconnu avoir enregistré photos et vidéos sans le consentement des victimes. Plusieurs faits évoqués concernent des viols, tentatives de viol, attouchements et envois d’images sexuelles. L’homme, qui n’avait aucun antécédent judiciaire, a expliqué avoir été lui-même victime d’un viol en 2015, lors de sa formation en BTS commerce.
Employé depuis 2021 dans un collège, il avait aussi des responsabilités dans un club de football, où il était en contact avec 263 mineurs. Il a été immédiatement mis à pied et n’a pas renouvelé son contrat d’assistant d’éducation à la rentrée. La cour d’appel a ordonné son placement en détention, prévu « dans les prochains jours ».