Angers SCO
« Y aller avec une pression positive », Angers SCO veut jouer sa chance au Vélodrome

Après une victoire précieuse contre Lorient (2-0) et un nul encourageant face à Monaco, Angers aborde son déplacement à Marseille avec de la confiance et un peu d’ambition.
Depuis la lourde défaite subie à Strasbourg (5-0), le groupe affiche une confiance retrouvée, sans pour autant oublier cette claque qui leur sert aussi de rappel.
« On a toujours eu confiance en nous, ce n’est pas parce qu’on a perdu 5-0 à Strasbourg qu’il fallait remettre en cause tout ce qu’on avait fait jusqu’à maintenant », rappelle le défenseur Jordan Lefort, satisfait des progrès récents.
Si la qualité technique n’a pas forcément été au rendez-vous contre Lorient, l’efficacité, elle, a fait la différence. Le SCO a su faire preuve de réalisme et les jeunes pousses angevines ont pris du galon avant un match où l’expérience a son importance.
Le Vélodrome, excitation plus que pression
Une chose est sûre : le contexte ne fait pas peur aux Angevins. Lefort, lui, s’en réjouit même,
« Moi, j’adore ce stade, j’adore cette ambiance, parce qu’on joue au foot pour ce genre d’atmosphère. C’est le genre de match que tout joueur aimerait jouer. »
Une équipe de Marseille toujours difficile à jouer, mais le SCO avait su créer la surprise au Vélodrome l’année passée en allant chercher un nul (1-1).
Alexandre Dujeux, entraineur du SCO, reconnaît lui aussi la force de l’adversaire, ainsi que le rôle de trouble-fête du SCO :
« Marseille a une grosse équipe cette année, qui joue la Ligue des champions, avec tous les postes doublés, avec beaucoup d’internationaux. Ce n’est pas une raison pour y voir un match bonus : le maintien passe aussi par ces matchs-là. À l’échelle d’une rencontre, tout est possible dans le football. »
Trouver le bon équilibre, malgré les absences
L’effectif reste réduit et certains postes sont fragilisés, notamment avec l’absence de Prosper Peter, touché à une cuisse et sorti tôt de la rencontre face à Lorient. Bien que son indisponibilité n’ait pas encore été dévoilée, il sera absent demain.
« On n’est pas hyper nombreux, il faudra faire attention. À l’origine, je voulais faire rentrer Sidiki en seconde période face à Lorient et le mettre titulaire face à l’OM pour ensuite faire rentrer Prosper. Mes plans ont donc été revus », admet Dujeux, qui doit jongler entre fraîcheur et continuité.
Même avec ces contraintes, le SCO refuse l’idée d’un déplacement perdu d’avance.
« On y va avec une pression positive, on a montré face à Monaco notre capacité à résister à de grosses équipes du championnat », rappelle Dujeux.
Une solidité défensive assumée
L’exigence défensive est une des valeurs prônées par les joueurs d’Alexandre Dujeux, quelque chose qui touche toute l’équipe, laquelle aura forcément à cœur de le montrer contre Marseille et son armada offensive. « On sait que pour se maintenir, il faut être très solide défensivement. C’est une culture défensive que nous cherchons à entretenir », insiste Lefort.
La complémentarité derrière se renforce, notamment autour du gardien Koffi, précieux dans le jeu au pied et brillant sur sa ligne. « Sur le but qu’on a marqué, on fait 28 passes, et une des premières c’est Hervé qui la fait », souligne le défenseur central.
Autre nouveauté dans ce bloc défensif : les titularisations d’Ousmane Camara, qui affiche un niveau plus que surprenant. « Il y a énormément de résilience de la part d’Ousmane, parce qu’il est arrivé dans un contexte très compliqué ici. Il a été un peu mis de côté, il a été sur le départ, mais il a su saisir sa chance », s’exprime Jordan Lefort.
Lui qui a connu la descente du SCO, puis la remontée avec presque aucune minute, a su se mettre dans le sens de la marche et devenir cet excellent joueur de duel qu’il est aujourd’hui.
« Quand il est arrivé, il était moins fort physiquement. Il avait peut-être plus de poids aussi. C’est un garçon qui a amélioré ses performances par le travail. C’est aussi passé par une prise de conscience. Il est beaucoup plus affûté et mature aujourd’hui », explique Alexandre Dujeux.
Mamadou Diallo, le « produit du club » le plus jeune de l’histoire
Tourné vers cette semaine très dense, Alexandre Dujeux pense aussi au futur. Il est revenu sur la signature du premier contrat professionnel de Mamadou Diallo. À seulement 15 ans et demi, il devient le plus jeune joueur à signer un contrat de ce type au SCO, largement devant Ryan Aït Nouri, Jean-Mathéo Bahoya ou Marius Courcol. « Aujourd’hui, dans le football, il faut se prémunir. Dès qu’on a une pépite comme ça, il faut réussir à l’avoir sous contrat. Pour nous, c’est une très bonne nouvelle », explique Alexandre Dujeux.
Très efficace dans les catégories de jeunes, plus récemment avec les U17 nationaux, il a rejoint le club dès ses 6 ans et a franchi toutes les catégories jeunes avec facilité. « 15 ans et demi, ça reste très, très jeune. C’est une méthode très actuelle de faire signer des contrats professionnels très tôt. Est-ce qu’il s’entraînera bientôt avec le groupe A ? On n’en sait rien, mais il ne faut rien s’interdire », ajoute-t-il.
La porte n’est donc pas fermée pour lui. Intégrer ce groupe très jeune pourrait rappeler la trajectoire d’un certain Prosper Peter, arrivé très vite en Ligue 1.
