Charente-Maritime
Le littoral passé au peigne fin avant l’hiver sur l’île de Ré

À l’approche des tempêtes hivernales, les plages et les dunes de l’île de Ré ont fait l’objet d’une vaste opération d’observation. Pendant quatre jours, des chargés d’études ont parcouru plusieurs dizaines de kilomètres en quad et à pied pour examiner l’état du littoral et compléter les données de l’Observatoire local, indispensable au futur plan anti-érosion qui doit être soumis à l’État.
Une surveillance renforcée avant les coups de vent
Comme le rapporte Sud Ouest, les équipes d’Egis — entreprise spécialisée dans l’ingénierie climatique — ont réalisé leurs repérages dans des conditions très variables selon les marées. Au pied de la digue du Boutillon, à La Couarde-sur-Mer, les techniciens ont dû adapter leur progression à la remontée rapide des vagues. « C’est la nature qui décide », indiquent-ils sur le terrain, alors que l’estran se rétrécit à vue d’œil.
Un double relevé : en quad sur les plages, à pied dans les zones difficiles d’accès
Toujours d’après le quotidien régional, Pierre-Emmanuel Martin a parcouru en quad, avec une autorisation préfectorale, la portion allant de Sainte-Marie-de-Ré à la pointe de Grignon, tandis que son collègue Théo Berland inspectait les zones non accessibles aux véhicules. Leurs besaces étaient remplies de données GPS et photogrammétriques permettant de mesurer la progression ou le recul des dunes.
Une situation plus stable que lors des hivers précédents
Selon les premières observations relayées par le journal, les plages semblent avoir moins souffert qu’en 2023, marqué à la même époque par trois tempêtes successives. L’état des lieux n’a rien de comparable avec celui de l’hiver 2013-2014, considéré comme la pire référence en matière d’érosion. Certaines zones, comme les Grenettes, paraissent même s’être rechargées en sable, même si les chercheurs préfèrent rester prudents tant que les mesures ne sont pas consolidées.
Des données essentielles pour éclairer les décisions publiques
Les relevés réalisés à l’automne et au printemps constituent une base incontournable pour le plan de lutte contre l’érosion que la Communauté de communes de l’île de Ré doit transmettre à l’État. Les données collectées en novembre permettront notamment d’évaluer les effets de la saison hivernale à venir et d’ajuster les stratégies de protection du littoral.
