Economie

En dépit de la crise du logement, Podeliha reste dynamique

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Gonzague Noyelle et Bertrand Schaupp, directeur général et président de Podeliha.

Le bailleur social se satisfait de son bilan de 2023 malgré les turbulences entourant le secteur du logement. Podeliha entend désormais rester sur cette lancée en 2024.

20 632. C’est le nombre de logements sociaux constituant le parc locatif de Podeliha (Pour le Développement Ligérien de l’Habitat) en Maine-et-Loire, dont les 230 logements livrés l’an passé. Environ 8 000 sont situés dans l’agglomération d’Angers. Le bailleur a débuté 661 chantiers au cours de l’année 2023, soit 60 % de son total dans la région, et fait réhabiliter 492 logements l’an dernier.

Dans le contexte difficile autour des logements, le bailleur se félicite de travailler à 80 % avec des entreprises locales et d’investir continuellement (221 millions d’euros au total l’an passé). Gonzague Noyelle, directeur général, souligne : « On joue le rôle contracyclique du bailleur. On creuse un peu dans les caisses. »

« On est aussi là pour soutenir les entreprises »

En parallèle de ces dépenses, Podeliha a vendu 196 logements (275 en Pays de la Loire) dans le département… et en a acheté 111 (pour un total de 225 dans la région) aux promoteurs « entre le prix du libre et le prix du locatif social » afin de ne pas en faire un parc privé mais de ne pas être déficitaire de l’autre côté.

Le but de ces acquisitions ? Gonzague Noyelle répond : « On est aussi là pour soutenir les entreprises ». Les achats sont financés par les ventes. « On est obligés de revendre pour avoir des fonds propres, abonde-t-il. Les ressources des loyers ne permettent plus de développer les achats. » Signe que la situation n’est évidemment pas complètement florissante.

Poursuite du projet de démolition des cités d’urgence

En 2024, Podeliha livrera 24 logements construits « hors site », c’est-à-dire assemblés en atelier et installés directement sur le chantier, et prévoit déjà d’en lancer 75 logements pour une livraison prévue fin 2025. Autres livraisons prévues cette année, celles de logements étudiants : 35 à l’IRCOM, 99 à l’ESAIP de Saint-Barthélemy-d’Anjou, et 68 pour le groupe scolaire Saint-Benoît.

À la suite de son appel à projets « Archi’Défi », Podeliha a retenu les projets qui transformeront 4 anciennes cités d’urgence angevines. 2024 verra la démolition de 54 pavillons pour reconstruire 138 logements, ce qui signifie une densification, mais doit aussi amener une mixité et reconstruire la ville sur elle-même, conformément à l’objectif Zéro artificialisation nette.

L’environnement comme axe majeur de développement

Cela rentre dans la politique de transition écologique du bailleur, objectif majeur pour l’année qui s’amorce, remarquable à travers la politique de réhabilitation. Des logements, mais pas seulement : le projet Oasis doit transformer les anciens bureaux de la rue de Beauval en 95 logements en accession sociale à la propriété pour 2025. Podeliha mène aussi une politique de réemploi des matériaux et des déchets, menées en partenariats respectifs avec l’association Matière Grise et l’entreprise Tri’n’Collect.

Les principaux projets à venir ? Beaucoup concernent l’environnement. L’entreprise a décelé un « potentiel de surélévation de patrimoine à Monplaisir » afin de densifier l’habitat. Le travail sur les toits doit aussi s’effectuer par l’installation de panneaux photovoltaïques, et au retour sur terre, la végétalisation des poches de parkings attenantes aux logements est à l’ordre du jour. Il n’est pas surprenant que l’entreprise veuille obtenir la certification environnementale ISO 14001.

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