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Politique : « Angers fait son cinéma ».

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« Jean Claude Antonini a attendu le jour de l’ouverture du festival Premiers Plans d’Angers, pour lancer son film « La soupe Angevine ». Un film Hors compétition, hors de toute compétition. Un film dont le scénario avait été, il est vrai, partiellement dévoilé lors de l’éviction de sa 1ére Assistante . C’est le premier film du grand réalisateur angevin. Coproduit par la célèbre et richissime Compagnie V3B, Vaillant-Beatse-Belot-Bachelot. Le scénario écrit par Daniel Raoul se voulait un polar. Un triller comme on les aime en Anjou, une écriture toute en douceur, en rondeur, en intrigues de palais sénatoriaux, distillant petit à petit les indices. Malheureusement le public citoyen ne s’est pas laissé prendre au jeu, il a très vite compris que la trame de l’opération ligérienne était en fait un mauvais remake de « Il faut sauver le soldat Fredo ».

Plantons le décor : le Château lieu-dit de la Mairie d’Angers, l’ambiance y est faussement feutrée et pour cause l’intrigue se passe derrière les tentures de l’Apocalypse de St Jean. L’histoire, le roi veut abdiquer en catimini car il vient de prendre la présidence d’un nouveau duché inter-régional qui lui assurera quelques menus revenus. Il veut partir tranquille en créant l’effet de surprise, les Marquis coproducteurs proches du Roi ont déjà tout manigancé en secret pour s’accaparer le pouvoir. Si le Sieur Jean-Luc, déjà Consul Général d’Anjou, depuis longtemps déclaré a pour lui une partie de la population, ce n’est pas possible pour les « Mazarin » de JC, le dauphin ne peut être qu’un des compères. Les intrigues fusent, dans les douves les Verts s’étripent encore et toujours, les Roses boudent plus ou moins tandis que les « sans couleur » se laissent séduire par des promesses d’élévation en grades.

Malheureusement, le scénario est mal ficelé, il patauge et montre ses limites, les dialogues sonnent faux, les maquillages sont grossiers pour ne pas dire grotesques, l’écriture est sans suspens, on n’hésite pas à requérir à quelques vielles ficelles comme effets spéciaux pour cacher la faiblesse du scénario, on double encore et toujours maladroitement des dialogues pensant tromper la vigilance des spectateurs.

Pour résumé, cette « Soupe angevine » est assez pitoyable et indigeste, faite d’une lie très acide, au pétillant éventé, les rajouts de sirop et de liqueur ne masquent pas une immense amertume qui restera longtemps en bouche.

On peut s’étonner qu’hormis la « Ministre de la Culture », l’équipe de réalisation encore très affairée à la finalisation du film prévue pour jeudi n’ait pas encore trouvé le temps de s’asseoir aux places réservées d’un Festival que pourtant elle patronne. Elle y aurait vu des films plus inspirés comme Wymyk, Eva et bien d’autres encore.

Si tous les membres de cette équipe avait unanimement annoncé que le film serait interactif en promettant que les spectateurs participeraient à l’écriture finale du film, on peut regretter que ces promesses ne firent long feu, forts des aigreurs de 2012 toujours pas dissipées, ils sauront probablement s’en souvenir devant les urnes lors du 1er Prix de l’édition 2014. »

BLM

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