Justice
Une femme du Maine-et-Loire condamnée pour avoir agressé une mère de famille qui lui était venue en aide lors d’une dispute avec son compagnon

Une jeune femme du Maine-et-Loire a été condamnée en son absence ce mardi 28 janvier 2025 par le tribunal correctionnel de Nantes pour avoir agressé une mère de famille qui lui était venue en aide lors d’une dispute avec son compagnon sur le parking du Super U de Divatte-sur-Loire (Loire-Atlantique).
Le 23 mars 2022, alors qu’elle se rendait au supermarché avec son fils de 14 ans, Leila XXX avait en effet aperçu un jeune couple en train de se « disputer » dans une voiture, a rapporté la présidente du tribunal correctionnel de Nantes.
Craignant que la situation ne dégénère pour la jeune femme, la mère de famille avait alors « toqué » à la fenêtre du véhicule pour « s’assurer que tout va bien ». Mais la jeune femme, venue de Chemillé-en-Anjou (Maine-et-Loire), était alors sortie de l’habitacle et avait « repoussé violemment » la plaignante et son fils. Sonita XXX avait « baffé » et « frappé » avec les « pieds » et la « paume des mains » cette « pute » et cette « salope » qui avait voulu lui venir en aide.
« Je vais te tuer, tu vas mourir, tu ne t’en sortiras pas comme ça », avait aussi lancé cette jeune femme de 29 ans à la mère de famille. Déjà connue de la justice, comme en témoignent ses cinq condamnations au casier judiciaire, Sonita XXX avait certifié aux gendarmes n’avoir fait que se « défendre » face à la plaignante, qui l’aurait elle-même « giflée ».
Célibataire, sans enfant et sans emploi, elle était ce jour-là en compagnie d’un homme qu’elle connaissait « depuis peu », a-t-il été précisé au cours de son procès. « Honteux » de l’altercation qui s’était produite, il l’avait reconduite à la gare après les faits afin qu’elle rentre chez elle.
Leila XXX – qui s’en était sortie avec un « hématome » à l’œil gauche – est ainsi venue l’audience, contrairement à la prévenue. Elle pensait initialement qu’il n’y aurait « pas de suite » à sa plainte mais a finalement décidé de venir au Palais de justice de Nantes avec son fils pour lui montrer ce qui peut « amener à se retrouver devant le tribunal ».
Pour ces faits « très désagréables », le parquet avait requis quatre mois de prison ferme et une amende de 200 € : il s’agit de l’agression d’une femme qui a « correctement » agi et qui a fait son « devoir de citoyen », « courageusement ». La prévenue, elle, « ne vient pas rendre de comptes ». Le tribunal s’est rangé à son avis en suivant ses réquisitions.