Maine-et-Loire

Une députée du Maine-et-Loire explique pourquoi elle a voté contre l’inscription de l’IVG dans la Constitution

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La députée Les Républicains (LR) de la 3ème circonscription de Maine-et-Loire, Anne-Laure Blin, a voté contre l’inscription de l’IVG dans la constitution. Elle explique les raisons.

Le 30 janvier, les députés ont adopté le projet de loi qui vise à inscrire l’Interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la constitution, à 493 voix contre 30. Anne-Laure Blin, députée Les Républicains de la 3ème circonscription de Maine-et-Loire, a voté contre. Elle explique à nos confrères au Courrier de l’Ouest son choix.

« Je me suis engagée contre ce projet de loi car il m’a semblé nécessaire d’avoir un minimum de débat alors que le gouvernement souhaite aller vite sur cette question. C’est incongru de mettre ce texte à l’ordre du jour dans le contexte actuel. La colère des agriculteurs gronde, les priorités du parlement devraient plutôt être là ! »

« Par ailleurs, le contenu même du texte est fortement critiquable. Il ne faut pas banaliser l’IVG : cet acte n’est pas anodin pour les femmes et les couples. Cette volonté de constitutionnalisation en France n’est en fait qu’un fantasme et s’inscrit en écho de l’actualité aux États-Unis. Mais on ne peut pas importer sur le territoire national des débats qui ne sont pas les nôtres. »

« La Constitution de 1958 encadre des libertés et des droits avec un certain équilibre. Quand on bouleverse ce texte, cela peut induire des conséquences comme l’ouverture à l’interruption de grossesse inconditionnelle, sans limite, plébiscitée par la gauche et l’extrême gauche. Au final, cela peut rompre des équilibres avec celui du respect de la vie à naître et celui de la liberté de conscience pour les professionnels de santé. Pour ces raisons, j’ai donc fait partie de ceux qui se sont engagés dans ce débat dans l’hémicycle. C’est désormais au Sénat de se pencher sur la question. »