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A Angers, une levée de fonds par financement participatif contre les cancers du cerveau

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Claire Lepinoux-Chambaud, responsable de la recherche chez GlioCure, et Louis-Marie Bachelot, président, 2e et 3e en partant de la gauche ; entourés par des proches de victimes du glioblastome : Véronique et Stéphane Lorin, Sophie Renaudeau et Carole Chiron. (Crédit Angers Info)

GlioCure, société de développement de médicaments et spécialisée en neuro-oncologie, basée au CHU d’Angers, lance une nouvelle opération de financement participatif. La levée de fonds a débuté avec un financement de 40 000 euros par l’association Des Etoiles Dans La Mer, Vaincre le Glioblastome.

Glioblastome. Ce mot ne vous dit peut-être rien. Mais ce mot reste dans les esprits une fois qu’on y est confronté. Surtout dans les esprits des personnes touchées, directement ou indirectement. Car le glioblastome, c’est le cancer cérébral le plus fréquent chez l’adulte. Il touche environ 250 000 personnes dans le monde chaque année, 3 500 en France. A chaque fois, pour à peu près autant de décès. En effet, c’est aussi le type de tumeur cérébrale le plus agressif. L’espérance de vie médiane des personnes touchées par la maladie est de seize mois. Le taux de survie global à cinq ans atteint péniblement les 5 %. Des chiffres qui font froid dans le dos.

La société GlioCure et l’association Des Etoiles Dans La Mer, Vaincre le Glioblastome (DEDLM) ont un objectif commun : la lutte contre cette tumeur. Depuis un peu plus de trois ans, l’association soutient les travaux de recherche et développement de GlioCure. Elle est le principal actionnaire, à hauteur de 20%, de la holding d’investissement GlioCure Capital, qui détient elle-même environ 6% de GlioCure. Les fonds apportés par DEDLM représentent 100 000 euros. Dont 40 000 cette année. En effet, l’association remet un chèque à la société biopharmaceutique.

Un financement participatif pour développer un médicament

Mercredi 15 février marque la journée mondiale de lutte contre les cancers pédiatriques. L’occasion de mettre l’accent sur cette bataille de tous les instants. GlioCure a choisi cette journée pour lancer sa nouvelle campagne de financement participatif, hébergée sur la plateforme Happy Capital. C’est dans ce cadre que vient l’apport financier de DEDLM. Elle regroupe depuis mars 2019 des bénévoles soignants et non soignants, malades, aidants, familles, amis.

Alors que la recherche de GlioCure sur les maladies rares nécessite d’indispensables financements, l’investissement d’associations revêt une valeur particulière aux yeux de la société. « On considère que les associations vont être des alliés pour convaincre les investisseurs de ne pas dévier du chemin initial : les tumeurs cérébrales », abonde Louis-Marie Bachelot, président co-fondateur de GlioCure. « Il n’y a pas de meilleur signal qu’une association de patients », ajoute-t-il.

L’objectif de GlioCure : lever 420 000 euros, afin de développer encore GC01.1, son candidat-médicament le plus avancé, alors que la suite de son élaboration, comprenant les essais cliniques, devrait être sous-traité pour l’onérosité des coûts. La jeune entreprise, fondée en 2016, est en effet positionnée sur le marché, de long terme mais rencontrant des difficultés globales. « Malheureusement, peu de travaux sont faits sur le sujet », déplore Louis-Marie Bachelot, manque qui s’explique par la relative rareté des cas de glioblastome.

Vaincre le glioblastome, combat conjoint de GlioCure et Des Etoiles Dans La Mer

La société se bat pour un traitement qui soit efficace, du moins un peu plus que ceux appliqués actuellement, qui ne font souvent que retarder l’échéance, voire n’arrangent pas la santé du patient, comme la radiothérapie ou la chimiothérapie. Le but ultime, un jour vaincre le glioblastome. « Maladie incurable, cette phrase qui a suivi l’annonce de la maladie, je rêve, j’espère qu’elle ne soit plus jamais prononcée » écrit dans une lettre Véronique Lorin, qui a perdu sa fille Clarisse, emportée à 22 ans par un glioblastome en décembre dernier.

Comme les autres adhérents de la DEDLM, elle ne veut pas baisser les bras. L’association abat, tous les jours, un travail d’information, de sensibilisation. Le combat leur est trop cher, à ceux qui sont souvent des proches de victimes du cancer, pour baisser les bras. En cinq ans, l’association a également pu financer 700000 euros aux équipes de chercheurs qui œuvrent dans la lutte contre le glioblastome, ou initier la mise en œuvre de la première journée nationale du cancer du cerveau le 7 décembre. C’est donc un nouveau pas que l’association effectue à travers ce versement de 40 000 à GlioCure.

« Ne rien faire, on perd », soulignent de concert Véronique Lorin et Louis-Marie Bachelot. Pour GlioCure en effet, la levée de fonds est également un symbole fort. « Il s’agit pour nous d’offrir une dernière opportunité à la communauté des particuliers sensibles à la problématique des tumeurs cérébrales de contribuer au succès de cette aventure initiée il y a maintenant près de huit ans », explique Louis-Marie Bachelot. La levée sera en ligne sur la plateforme de financement participatif Happy Capital à partir de la fin de la semaine prochaine. Vaincre le glioblastome n’attend pas.

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