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L’immeuble prévu par Giboire dans le quartier de La Madeleine, à Angers, irrite déjà ses voisins

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Le tribunal administratif de Nantes s’est penché ce jeudi 15 février 2024 sur la requête de sept habitants d’Angers (Maine-et-Loire) qui veulent faire annuler le permis de construire octroyé au groupe immobilier Giboire pour construire 16 logements dans le quartier de La Madeleine.

Le 7 novembre 2022, le maire d’Angers Jean-Marc Verchère avait en effet autorisé Giboire à construire « quatorze logements collectifs et deux maisons individuelles » au n°30 de la rue de la Madeleine.

Sept membres de l’association « La Madeleine d’Angers » qui « habitent dans l’immeuble d’en face » avaient alors saisi le tribunal administratif de Nantes pour censurer ce permis de construire : le projet implique la démolition d’une « demeure du XIXème siècle » et d’une « piscine » située sur la propriété. Mais « cette maison ne fait l’objet d’aucune mesure de classement ou de protection », a rappelé la ville d’Angers à l’audience.

La rapporteure publique – dont les avis sont souvent suivis par les juges du fond – a elle aussi proposé de rejeter leur recours : le projet est conforme aux règles du Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) d’Angers Loire Métropole, de son point de vue.

LES « ELEMENTS DE PETIT PATRIMOINE QUI FONT ANGERS » EN PERIL

Si le tribunal suivait ses conclusions, cela serait la fin des « éléments de petit patrimoine qui font Angers », a donc déploré l’avocat des riverains. « Nous sommes dans un quartier urbain et urbanisé, et les requérants le savent très bien puisqu’ils habitent eux-mêmes dans un immeuble collectif juste en face », a objecté l’avocat de la ville, qui défend un projet « qui s’insère parfaitement dans l’homogénéité architecturale ».

Les sept riverains dénonçaient, par ailleurs, la disparition de la végétation présente sur l’actuelle propriété. « Il va rester deux ou trois arbres, mais pour l’essentiel, la végétalisation va être supprimée », regrette leur avocat. Une « argumentation qui ne tient pas », a répondu cette fois-ci l’avocat de la ville d’Angers : « six arbres » vont être préservés, et « le reste » va être « compensé » par des « espaces paysagers ». « Tous les arbres vont être maintenus au niveau des deux maisons, c’est sans ambiguïté sur le plan de masse », a confirmé l’avocat du groupe Giboire.

Une position également défendue par la rapporteure publique, qui a estimé que le seul « arbre remarquable » se trouve à « plus de huit mètres » du bâtiment et que « le projet ne lui portera pas atteinte ». Par ailleurs, la magistrate a assuré que le PLUi d’Angers Loire Métropole n’empêche pas « l’artificialisation d’une parcelle autrefois gazonnifiée en faveur de la densification urbaine ».

Quant aux places de parking prévues dans le projet, elles sont au nombre de « vingt », comme l’imposent les règles d’urbanisme locales : cela s’explique par le fait que le futur bâtiment se trouve « en dehors des périmètres d’attractivité des transports collectifs », a dit la rapporteure publique. Le tribunal administratif de Nantes, qui a mis son jugement en délibéré, rendra sa décision sous un mois./MJ

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