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Vienne : la Mission locale du Poitou en grève pour dénoncer « une coupe budgétaire »

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Vendredi 14 mars 2025, la Mission locale d’insertion du Poitou (MLIP) a organisé une grève de deux heures devant ses locaux situés rue des Feuillants, à Poitiers selon le Centre Press. Répondant à l’appel du Synami CFDT (Syndicat national des métiers de l’insertion), les salariés ont manifesté pour dénoncer la réduction de 6 % des financements de l’État alloués aux missions locales en 2025.

Si la région Nouvelle-Aquitaine assure pour l’instant le financement de la MLIP, cette baisse budgétaire impacte déjà d’autres régions et inquiète les salariés. Dominique Comon (CFDT) et Marie-Hélène Baudin (déléguée régionale adjointe CFDT), accompagnés de salariés non syndiqués, ont alerté sur les conséquences de ces coupes, notamment sur les masses salariales des MLI et sur les dispositifs d’accompagnement des jeunes.

Des dispositifs clés en danger

Parmi les dispositifs les plus touchés figurent le Contrat d’engagement jeune (CEJ) et le Parcours d’accompagnement contractualisé vers l’emploi et l’autonomie (Pacea). Le budget du Pacea subit une diminution drastique de 47 %, passant de 100 à 53 millions d’euros. Quant au CEJ, son nombre de bénéficiaires est plafonné à 200.000 jeunes, laissant ainsi 128.000 jeunes sans solution.

En 2024, la MLIP et les deux autres missions locales de la Vienne ont accompagné 4.100 jeunes, dont 1.800 en premier accueil. Parmi eux, 34 % ont accédé à un emploi, 10 % à une formation et 35 % à une orientation. Les professionnels insistent sur l’importance de leur travail d’accompagnement personnalisé, qu’ils jugent très différent de celui proposé par France Travail.

Des jeunes laissés sur le bord du chemin

Les salariés de la MLIP redoutent que la loi pour le plein emploi ne prive certains jeunes des aides à l’insertion. « Jusqu’au 31 décembre 2024, les migrants pouvaient bénéficier des mêmes dispositifs que les autres. Aujourd’hui, tout jeune doit être inscrit à France Travail et selon les cartes de séjour, elles n’ouvrent pas ces droits-là. », expliquent les grévistes. Cette situation inquiète particulièrement les professionnels, qui estiment qu’une partie de la jeunesse se retrouve oubliée.

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