Tensions croissantes entre les étudiants grévistes et la présidence de l’université de Poitiers

Depuis un mois, les étudiants de l’université de Poitiers sont en grève pour protester contre les économies imposées dans l’enseignement supérieur. Selon France Bleu, les actions de blocage et d’occupation de certains bâtiments universitaires se sont multipliées, traduisant une détermination croissante face à la direction de l’établissement.

Des dégradations dénoncées par la présidence

Vendredi dernier, la tension a atteint un nouveau seuil lorsque la présidence de l’université a annoncé le dépôt de plusieurs plaintes pour des actes de vandalisme constatés sur le campus. « Jeudi 13 mars, des actes de blocages et de vandalisme ont eu lieu sur le campus de Poitiers. Le blocage et la dégradation des voiries par quelques dizaines d’individus ont entraîné, sur le domaine public, l’intervention des forces de l’ordre », a déclaré la direction dans un communiqué. Des dégradations importantes auraient été relevées à l’intérieur et à l’extérieur de certains bâtiments universitaires.

Une remise en état coûteuse

Selon l’université, les dommages causés par ces actes représenteraient « plusieurs dizaines de milliers d’euros de réparation ». Ce chiffre renforce l’inquiétude de la présidence face à une mobilisation qui, selon elle, dépasse les simples revendications étudiantes.

Un dialogue sous tension

Si la présidence affirme comprendre les préoccupations des étudiants, elle dénonce des « actions illégales » qui portent atteinte au bon fonctionnement de l’université. De leur côté, les grévistes justifient ces blocages comme une réponse à l’absence de dialogue et au manque de considération pour leurs revendications.