Charente-Maritime
Suspicion d’agressions près d’un établissement scolaire : Aigrefeuille-d’Aunis en alerte

L’inquiétude grandit à Aigrefeuille-d’Aunis (Charente-Maritime) après plusieurs signalements d’agressions visant des adolescentes près du collège-lycée Saint-Sacrement. Selon France Bleu, une plainte a été déposée, et la gendarmerie mène l’enquête.
Une alerte déclenchée après des signalements inquiétants
Vendredi dernier, un climat de méfiance s’est installé autour de l’école-collège privé Saint-Sacrement, à Aigrefeuille-d’Aunis. La direction de l’établissement a alerté les parents d’élèves via l’application Educartable, les prévenant de la présence d’un individu suspect rôdant dans le secteur.
Selon cette communication, l’homme aurait agressé deux jeunes filles à proximité de l’établissement. Par mesure de précaution, la direction a rapidement adapté l’organisation des sorties scolaires. « Nous avons appelé directement les parents, dont les enfants rentrent seuls à la maison. Il n’était pas envisageable de les laisser partir seuls. », explique Christine Lalouette, directrice de Saint-Sacrement. Désormais, les élèves sont escortés jusqu’à leur bus, situé à moins de 400 mètres, devant le collège public André-Dulin.
Une plainte déposée pour tentative de kidnapping
Les craintes des parents et du personnel éducatif ont pris une tournure plus concrète après qu’une adolescente de 16 ans, en stage dans l’établissement, a déposé plainte samedi à la gendarmerie. Selon ses déclarations, alors qu’elle profitait de sa pause déjeuner vendredi, elle aurait été suivie par un homme sorti d’un utilitaire blanc, près du magasin Intermarché.
La jeune fille raconte avoir reçu des avances menaçantes et avoir réussi à échapper à son agresseur en lui portant des coups. Elle évoque une tentative de kidnapping. Une enquête est en cours pour identifier l’individu.
Un climat de tension chez les élèves, entre inquiétude et vigilance
L’incident n’a pas manqué d’agiter la cour de récréation. Les élèves, eux aussi, ont été sensibilisés à la prudence, tout en étant invités à ne pas céder aux rumeurs. « On nous a dit qu’il fallait faire attention, car il pouvait nous kidnapper et nous faire du mal, mais aussi de ne pas inventer des histoires », rapporte Lily, élève de CM2.
Ses camarades Maïwenn et Livia nuancent : « La maitresse nous a aussi dit qu’il ne fallait pas inventer des rumeurs pour faire peur aux autres.«
Une autre adolescente suivie le même jour
L’adolescente de 16 ans ne serait pas la seule à avoir croisé la route de l’individu suspect. Une autre collégienne a affirmé avoir été suivie par le même homme vendredi matin, alors qu’elle descendait du bus avec sa petite sœur sur le chemin de l’école.
Enquête en cours et vigilance renforcée
Pour l’heure, les autorités appellent à la prudence sans céder à la panique. Des rondes de surveillance ont été intensifiées dans le secteur, tandis que l’établissement a modifié l’organisation des entrées et sorties et fermé son portail en journée.