Orne

Santé dans l’Orne : une future dentiste financée par les Sources de l’Orne contre cinq ans d’exercice local

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Face à la pénurie de professionnels de santé sur son territoire, la communauté de communes des Sources de l’Orne inaugure un dispositif de soutien inédit. Lundi 14 avril 2025, l’intercommunalité a signé un engagement pour prendre en charge les études de Maud Hamon, étudiante en chirurgie dentaire. En retour, cette dernière s’engage à exercer dans l’Orne pendant au moins cinq ans après l’obtention de son diplôme.

« On a une pénurie de praticiens sur notre territoire », explique Jean-Pierre Fontaine, président des Sources de l’Orne. « On est dans un département où la population est vieillissante donc on va particulièrement avoir besoin de professionnels dans les années à venir », ajoute-t-il.

600 euros par mois pour sécuriser un avenir médical local
Le contrat prévoit une aide financière de 600 euros mensuels, couvrant les cinq années de formation de la jeune femme. Ce soutien pourra se prolonger en cas de redoublement : chaque année supplémentaire financée devra être compensée par une année de pratique sur le territoire.

« En fait, nous finançons ses cinq années d’études. Elle peut redoubler deux fois mais dans ce cas, elle devra travailler ici un ou deux ans supplémentaires », précise Jean-Pierre Fontaine.

Une réponse concrète à un manque criant
Avec une densité de 3,4 chirurgiens-dentistes pour 10 000 habitants, le territoire est loin des standards nationaux. Les délais pour obtenir un rendez-vous atteignent parfois quatre mois. Pour Jean-Pierre Fontaine, ce partenariat est un début de réponse. « La réalité, c’est qu’il faut attendre quatre mois pour voir un dentiste », rappelle-t-il.

Maud Hamon, première bénéficiaire du dispositif
Originaire de Sées, Maud Hamon, 21 ans, est la première étudiante à bénéficier de ce soutien. « C’est elle qui est venue nous voir pour discuter du projet et on a sauté sur l’occasion », indique le président de la collectivité. « On est prêts à s’engager dans la même direction pour d’autres professions de santé, même si l’étudiant vient de Marseille. »

Consciente de l’engagement que représente ce soutien, Maud Hamon se dit confiante. « On ne peut pas faire marche arrière mais c’est une bonne opportunité pour moi. Je me vois mal faire mes études dans la région pour ensuite partir m’installer ailleurs. C’est beaucoup de responsabilités mais du travail dans l’Orne, il y en aura », affirme-t-elle.

En cas d’abandon du cursus, l’étudiante devra rembourser l’intégralité des sommes perçues. Une clause qui garantit l’engagement mutuel entre le territoire et la future praticienne.

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