Orne
Forvia Messei : un bastion industriel menacé, le PCF appelle à la mobilisation nationale et européenne

L’annonce de la fermeture du site industriel Forvia de Messei (Orne) en 2026 a provoqué une onde de choc dans le bassin d’emploi local. Selon Actu.fr, en réaction, la section de Flers du Parti Communiste Français (PCF) monte au créneau et appelle à une action politique d’envergure, à la fois nationale et européenne, pour tenter de sauver les derniers emplois du site.
Un héritage industriel en péril
« Luchaire Messei, c’est une grande histoire avec le bassin d’emploi », rappelle le PCF dans un communiqué qui mêle mémoire historique et combat social. Implantée en 1935 dans le quartier de la gare, l’usine a été marquée dès ses débuts par l’engagement de son directeur Jean Dumas, résistant déporté en 1941, mort en déportation.
Au fil des décennies, le site a su diversifier sa production : châssis automobiles, pots d’échappement, portes de métro, containers, glissières… Une polyvalence et un savoir-faire qui ont permis à l’entreprise de s’ancrer durablement dans le paysage industriel local. Jusqu’à 2 200 salariés y travaillaient en 1979. « L’usine a repris des mineurs de la Ferrière-aux-Étangs. », souligne le parti.
Une décision jugée inacceptable
Aujourd’hui, l’explication avancée par Forvia – l’abandon de la fabrication des pots d’échappement – est jugée intolérable par les militants communistes. « Le prétexte d’abandon de la fabrication des pots d’échappement est inadmissible même si quelques-uns y trouvent un intérêt avec un peu d’argent », fustige le communiqué. « L’usine de Messei, ses salariés, ont un savoir-faire reconnu. »
Avec une moyenne d’âge des salariés comprise entre 50 et 55 ans, l’inquiétude est grande face à une possible reconversion difficile. En avril 2025, ils ne sont plus que 109 salariés chez Forvia, accompagnés de quelques intérimaires et des dizaines de travailleurs d’Interfrap, sous-traitant largement dépendant du site.
Un appel au dialogue politique
Le PCF de Flers exige l’ouverture d’un dialogue au plus haut niveau. Ils appellent à une rencontre entre les élus politiques et les responsables de Forvia, au niveau national comme européen « avec comme objectif la sauvegarde de l’emploi sur le site de Messei. »