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Une femme originaire de Vendée, enceinte, perd la vie dans un accident de la route provoqué par un automobiliste en état d’ivresse

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La cour d’appel de Rennes a tranché : Denis T., chef d’équipe dans une entreprise de bâtiment, voit confirmée sa condamnation à sept années d’emprisonnement. Il avait provoqué un accident mortel sur la N165 à hauteur de Bréch (Morbihan), le 10 novembre 2024, alors qu’il circulait avec un taux d’alcoolémie de 2,21 g/l de sang. Le drame avait coûté la vie à Karen, une femme enceinte de cinq mois.

Une journée ordinaire avant l’irréparable

Karen, 34 ans, salariée dans un café à Lorient, était originaire de Vendée et résidait à Locmiquélic. Le soir du drame, elle revenait des Sables-d’Olonne où elle avait assisté au départ du Vendée Globe avec ses proches. À 19 h 15, alors que le trafic était ralenti par des travaux sur la quatre voies, son véhicule a été percuté dans une collision impliquant trois voitures. Elle n’a pas survécu à ses blessures.

Un conducteur ivre et exténué

Selon Actu.fr, Denis T., au volant d’un fourgon surchargé appartenant à une société du Bourget, revenait d’un chantier à Plumergat. Lors de son interpellation, il a indiqué avoir enchaîné quinze jours de travail sans repos, et avoir bu du vin avec un collègue pour « se donner la force de travailler dehors ». Originaire de Moldavie et en situation irrégulière sur le territoire français, il a été placé en détention provisoire après les faits.

Audience en appel : « C’est un accident, ça peut arriver à tout le monde »

Lors de l’audience d’appel, le 25 mars 2025, Denis T. a réitéré sa défense, affirmant qu’il était apte à conduire et qu’il ne se sentait pas diminué. « C’est un accident, ça peut arriver à tout le monde », a-t-il déclaré. Son avocat a tenté de plaider la responsabilité d’un « système économique » ayant exploité son client. Le parquet général, lui, a demandé la confirmation de la peine.

Des circonstances aggravantes retenues

Les magistrats de la 10e chambre ont écarté l’argument d’une éventuelle mauvaise visibilité invoquée par le conducteur, notant que « la circonstance du brouillard […] n’a été confirmée par aucun témoin ». À l’inverse, ils ont pointé l’état d’alcoolisation de Denis T. et son comportement sur les lieux de l’accident : pas d’appel aux secours, pas de geste envers les victimes, mais une cigarette allumée. Il a également mis en avant ses douleurs physiques plutôt que les conséquences de ses actes.

Une peine jugée proportionnée

La cour a estimé que le conducteur n’était pas soumis à une pression de son employeur ce jour-là, puisqu’il devait initialement reprendre le chantier le lundi suivant. Elle a conclu que la peine prononcée en première instance était « adaptée et proportionnée à l’indéniable gravité des faits ». Denis T. reste incarcéré.

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